Une femme se revendiquant des Black blocs placée en détention provisoire, après une manifestation à Orléans
Une femme se revendiquant Black bloc, sera jugée ce mardi par le tribunal correctionnel d'Orléans, après avoir arrêtée samedi lors de la manifestation contre la réforme des retraites. Motif : elle était en possession d'un couteau et avait le visage dissimulé. Elle est en détention provisoire.

Une femme de 50 ans, habitant Amilly (Loiret), se revendiquant du mouvement des Black Blocs a été placée en détention provisoire ce lundi après-midi à Orléans. Elle avait été arrêtée et placée en garde à vue samedi dans les rues d'Orléans lors de la manifestation contre la réforme des retraites, après des échauffourées avec la police, indique le parquet d'Orléans.
Port d'arme et visage dissimulé
Elle sera poursuivie pour participation avec arme à une manifestation - un gros couteau à crans d'arrêt, et deux cartouches de 22 long rifle, indique le parquet - et pour dissimulation volontaire du visage sans motif légitime lors d'une manifestation accompagnée de troubles, un délit désormais (depuis une loi de 2019).
ACAB
Cette femme, "une militante connue dans le Montargois", sera jugée ce mardi à 14 heures en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel d'Orléans. Pendant sa garde à vue, elle s'est revendiquée comme étant une Black Bloc, poursuit le parquet, et elle porte un tatouage ACAB ("All cops are bastards"), un slogan qui entend dénoncer les violences policières et plus globalement l'Etat et "le système".
La manifestation pour le retrait de la réforme des retraites avait rassemblée environ 150 personnes samedi dans le centre-ville orléanais. La circulation du tramway, et la circulation routière, avaient été interrompues plusieurs fois, ce qui avait entraîné l'intervention des forces de l'ordre et quelques tensions (avec usage des gaz lacrymogènes de la part des policiers), sans faire de blessés.