Une intervention policière fait polémique à la fac de Brest
Des policiers sont intervenus tôt ce matin à la bibliothèque universitaire de l'UBO, pour poursuivre des casseurs selon la sous-préfecture. Le président de l'université a saisi le sous-préfet pour demander des explications sur cette intervention jugée "musclée".

"Une intervention policière musclée" : c'est ainsi que le président de l'UBO, Matthieu Gallou, qualifie la venue des forces de l'ordre sur le site de la bibliothèque universitaire de la fac de Lettres ce mardi matin. Il a saisi le sous-préfet de Brest pour lui demander des explications : "en dehors de situations d’urgence absolue, les forces de l’ordre ne peuvent intervenir sur un site universitaire que sur réquisition du président", rappelle-t-il.
Un policier est entré dans les lieux pour stopper des casseurs selon la sous-préfecture. Le personnel et les étudiants présents lors des faits ont été selon le président de l'université "particulièrement choqués par cette intervention".
Des casseurs suivis depuis le centre-ville selon la sous-préfecture
Selon la sous-préfecture, l'intervention fait suite à des échauffourées près du centre commercial Jaurès. Une trentaine de personnes, identifiées comme des casseurs, ont bloqué les lieux avec des poubelles avant de tenter de les incendier. Le groupe s'est alors scindé en deux : la moitié s'est dirigée vers l'hôpital Morvan, l'autre juste en face vers la bibliothèque universitaire.
Selon la sous-préfecture, un premier policier a suivi une quinzaine d'individus masqués à l'intérieur de l'université, l'un d'eux équipé d'une barre de fer. Il aurait été mis à terre sans être frappé précise la sous-préfecture. Le policier aurait ensuite brandi sa matraque pour éloigner les autres sans en faire usage, avant qu'un de ses collègues n'arrive. Une version contestée du côté de l'UBO : selon la directrice de la bibliothèque universitaire, un "jeune homme a été mis à terre et frappé avec une matraque".
Elle est d'ailleurs intervenue auprès des forces de l'ordre. Les policiers n'ont procédé à aucune interpellation, "pour ne pas envenimer la situation au vu de la tension", indique la sous-préfecture de Brest.