Une mère de famille condamnée à 2 mois de prison avec sursis pour avoir menacé une enseignante sur Facebook
Une parente d’élève qui avait menacé une enseignante du collège Olympe-de-Gouges à Montauban sur un groupe Facebook anti-masque a été condamnée par la justice à deux mois de prison avec sursis. Des centaines de commentaires avaient visé cette professeure d’anglais.
Le tribunal correctionnel de Montauban a condamné à deux mois de prison avec sursis une mère de famille qui avait publié sur un groupe Facebook anti-masque des attaques contre une enseignante qui avait demandé à son fils de mettre son masque en classe, le 24 décembre dernier. Deux-cents commentaires avaient suivi sur le compte Facebook "Stop à la dictature sanitaire" dont certains appelant à "casser les jambes" de la professeure d’anglais.
Un message avec l'identité de l'enseignante
"J’ai envie de lui faire avaler son document par le nez. Conseillez-moi", avait écrit cette mère de famille en publiant le rappel à l’ordre du collège à son fils, un avis dans lequel apparaissait l’identité de l’enseignante. Elle n’avait sans doute pas mesuré les conséquences de son message sur ce groupe Facebook. S’en étaient suivis plus de 200 commentaires, dont certains enjoignant "d’aller casser les jambes" de l’enseignante.
Une infirmière en burn-out
Lors de son procès le 15 décembre dernier, la mère de famille avait expliqué avoir posté le message sous le coup de l’émotion. "Je suis infirmière à l’hôpital, je venais de passer six mois sans relâche avec 60 patients à gérer, j’étais en burn-out professionnel. Je me suis sentie incomprise avec le problème de ma fille sourde obligée de porter le masque, celui de mon fils turbulent qui vit mal mon divorce…"
L'enseignante anéantie
Lors du procès, l’enseignante menacée était apparue en larme et très marquée : "Je suis choquée, j’ai peur tout le temps. Lorsque j’ai lu ces messages, j’étais anéantie." La justice a finalement condamné la parente d’élève à deux mois de prison avec sursis et à verser des dommages et intérêts à l’enseignante.