Une militante du collectif Dispac'h poursuivie pour des tags anti résidences secondaires
Une militante du collectif indépendantiste Dispac'h a passé la journée en garde à vue à la gendarmerie de Lorient. Elle est convoquée devant le tribunal correctionnel pour des dégradations de biens en réunion.

Une militante du collectif indépendantiste était en garde à vue, ce jeudi. Elle est sortie de la gendarmerie de Lorient avec une convocation devant le tribunal correctionnel en février prochain. La militante est soupçonnée d'avoir participé aux tags sur une dizaine d'agences immobilières, cinq mairies, une librairie et un office notarial.
Des tags contre les résidences secondaires
Sur le procès verbal il lui est reprochée la "dégradation ou détérioration du bien d'autrui aggravée par deux circonstances en l'espèce : en réunion et commise par une personne dissimulant volontairement en tout ou en partie son visage afin de ne pas être identifiée".
Cette action avait ciblé plusieurs communes du golfe du Morbihan et de la presqu'île de Quiberon pour dénoncer le nombre de résidences secondaires dans ces villes. Des tags indiquant le pourcentage du nombre de maisons de vacances avaient été peint sur les façades des bâtiments. Un avocat de l'association Skoazell Vreizh a assisté la militante durant sa garde à vue. "Nous n'avons pas peur de la justice française car nous ne lui reconnaissons pas la légitimité à juger une action que nous aurions pu faire sur le territoire breton. Cela nous met la pression, c'est sûr, mais nous n'avons pas peur de cela*" a témoigné la militante.
Nous ne reconnaissons pas la légitimité de la Justice française"
Le collectif indépendantiste est soupçonné d'être l'auteur, de plusieurs actions ces dernières années, en hommage à Marion du Faouët, contre les résidences secondaires dans le pays Fouesnantais, àSaint Malo contre un sentier côtier fermé au public, ou plus récemment à Pleybenen pleine polémique sur la toponymie bretonne. La militante en garde à vue confirme "être membre de Dispac'h" mais explique en revanche que l'action pour laquelle elle est poursuivie "n'a pas été revendiquée par Dispac'h"
* interview réalisée en langue bretonne