Une plainte déposée pour mise en danger après l'annonce de la fermeture d'une école à Amiens
Un nouveau rebondissement dans l'affaire de la fermeture de l'école Monseigneur Cuminal à Amiens. Une plainte va être déposée pour mise en danger de la vie d'autrui. Les enfants risquent de se prendre des déchets sur la tête. Le procureur d'Amiens suit attentivement le dossier.
Une semaine après l'annonce de la fermeture à la rentrée prochaine de l'école catholique Monseigneur Cuminal à Amiens, l'affaire connaît un nouveau rebondissement. Une plainte va être déposée pour mise en danger de la vie d'autrui par la directrice diocésaine.
Dans cette école primaire du quartier Etouvie, les 80 élèves risquent de se prendre des déchets sur la tête, jetés dans la cour de récréation par des habitants de l'immeuble des Coursives. Le procureur de la République d'Amiens Alexandre de Bosschère suit très attentivement le dossier. Il a réuni mardi soir les parents d'élèves, la mairie, la police, la préfecture, la direction de l'école et le bailleur social de l'immeuble.
"Cette école rencontre depuis des années des difficultés, explique Alexandre de Bosschère, mais il n'y a jamais eu de plainte déposée." Ce sera chose faite très prochainement. L'enquête sera confiée au commissariat d'Amiens.
Lancer une bouteille, lancer un élément de mobilier, en pleine journée, au-dessus d'une école sachant que cela peut tomber sur la tête d'un enfant, c'est de la mise en danger de la vie d'autrui. Cela pourrait même être qualifier de violence avec arme si la personne le fait exprès pour blesser ou pour faire peur.
Parmi les moyens d'enquête, il pourrait s'agir de surveillance, de recherches de témoignages et de recherches techniques sur des objets découverts. "Cette école a besoin de vivre en paix, les élèves, les enseignants et les parents ont besoin d'être rassurés sur le fait que l'année scolaire va se terminer dans de bonnes conditions et puis je crois que ce quartier a besoin aussi de pouvoir montrer qu'une école peut exercer normalement son activité au pied d'une barre d'immeuble", ajoute le procureur de la République d'Amiens.