Bordeaux : une voiture fonce sur des policiers, qui tirent à 17 reprises, un homme blessé par balle

Une voiture a "foncé" sur des policiers en patrouille pédestre, ce samedi 23 octobre, peu avant minuit, dans le quartier Saint-Michel de Bordeaux. Les fonctionnaires ont alors tiré avec leur arme à feu sur le véhicule, touchant au cou l'un des passagers. Selon nos informations, 17 coups de feu ont été tiré, confirmant une information de nos confrères de 20 Minutes. Le parquet de Bordeaux précise que les policiers, des CRS, étaient quatre. 

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Ils patrouillaient à pied samedi peu vers 23h40, cours Victor Hugo et à l'angle des rues Saint François et rue du Mirail, quand ils ont été "alertés par le vrombissement du moteur d'un véhicule Volkswagen T-Roc qui circulait à vive allure", détaille le parquet. La voiture circulait alors dans la rue du Mirail. Les CRS se sont approchés du véhicule pour procéder à un contrôle. Toujours selon le parquet, la voiture a alors rapidement reculé et "foncé délibérément dans une accélération fulgurante" en direction des agents. Deux d'entre eux, acculés, ont ouvert le feu sur le véhicule qui a finalement terminé sa course Quai Richelieu.  

Aucun policier blessé

Dans l'habitacle, un individu blessé par balle au cou a été interpellé, alors qu'il tentait de se cacher derrière des roseaux près de la Garonne.  Sa garde a vue a du être levée pour qu'il soit hospitalisé. Âgé de 19 ans, le jeune homme a rapidement été identifié. Il est défavorablement connu des services de police et de justice. Il n'était pas le seul occupant de la voiture. Ils étaient au moins deux selon les témoignages. 

L'autre individu qui n'a pas été interpelé a pris la fuite et est activement recherché selon le parquet. Les policiers, "choqués", n'ont pas été blessés, ils doivent être examinés par le Cauva (Centre d'Accueil en Urgences de Victimes d'Agression). 

Deux enquêtes ouvertes

Le parquet de Bordeaux a ouvert deux enquêtes : une première pour tentative d'homicide sur personnes dépositaires de l'autorité publique et une autre sur l'usage des armes par les policiers. L'IGPN a été saisie. 

Après une augmentation de la délinquance à Saint-Michel en 2020, un Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) -associant préfecture, police, parquet, mairie et associations locales- avait été mis en place au début de l'année dans ce quartier populaire du centre-ville. Il vient d'être clôturé par les autorités, qui ont fait valoir une baisse des atteintes aux personnes et aux biens.