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Violences urbaines à Alençon : le syndicat de police Alliance réagit aux propos du procureur
Le procureur d'Alençon, François Coudert a remis en question les méthodes d'investigation des policiers du commissariat d'Alençon par voie de presse. Une sortie "incompréhensible" pour le syndicat Alliance.

Dans un entretien accordé à Ouest-France, le procureur d'Alençon, François Coudert, remet en cause le travail d'investigation du commissariat d'Alençon et pointe du doigt des dossiers qui s'accumulent et un manque d'enquêtes en profondeur. "Une interpellation, ce n'est pas un démantèlement," a-t-il déclaré à nos confrères.
"On reste assis sur notre chaise pour ne pas tomber," s'étonne Stéphane Tristan, délégué départemental du syndicat Alliance dans l'Orne, alors qu'il demande justement plus de moyens. "Je pense qu'il pourtant conscient des difficultés d'effectifs et notamment au niveau investigation et effectivement, les enquêtes au long court, c'est plus possible. Lorsque vous n'avez pas assez d'effectifs, ce qui est traité, c'est le travail en temps réel," déplore le syndicaliste.
Des syndicats qui demandent des effectifs supplémentaires face aux violences récurrentes
Le manque d'effectifs, c'est bien le problème que met en avant Alliance et le syndicat Unité SGP Police après les violences de la nuit de mardi à mercredi. "Nous avions exactement les mêmes violences au mois d'avril sur le quartier de Perseigne suite à des interpellations liées aux stupéfiants, et à Flers, fin mai, exactement la même chose," rappelle Mickaël Métairie, secrétaire départemental d'Unité SGP Police dans l'Orne. Pour Stéphane Tristan, "dès qu'on touche à l'économie sous-terraine de ces quartiers, il y a des violences urbaines qui arrivent aussitôt après des interpellations, voire même après une communication des autorités préfectorales ou policières."
La préfète de l'Orne, Françoise Taheri, a pourtant indiqué que 7 policiers supplémentaires sont déjà arrivés en septembre dans le département. Mais pour Unité SGP Police, ce ne sont pas des renforts mais des mouvements normaux d'effectifs qui n'équilibrent pas les départs. "En aucun cas il ne s'agit de renforts par rapport aux événements et aux violences urbaines," souligne Mickaël Métairie. Le syndicat estime, comme Alliance, que pour faire face à la situation, il faudrait une trentaine de policiers supplémentaires sur le département, dont 15 sur la ville d'Alençon. Pour le policier, ces effectifs permettrait d'intervenir dans de meilleures conditions de sécurité. Lors des violences de la nuit de mardi à mercredi, forces de l'ordre et sapeurs-pompiers ont essuyé des tirs de mortiers.
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