Violences au lycée Roger-Deschaux : en quoi consiste l'audit proposé par le rectorat ?
C'est une première réponse après le droit de retrait exercé par les enseignants de ce lycée professionnel de Sassenage. Le rectorat mobilise du personnel pour tenter lundi 2 décembre d'en savoir plus sur les problèmes de violence dans cet établissement.

Pour tenter de répondre à la situation du personnel enseignant du lycée Roger Deschaux de Sassenage, le rectorat d'académie de Grenoble a dès mercredi dernier évoqué la possibilité d'un audit. Il s'agit d'une réponse rapide de l'Education Nationale qui, en assez peu de temps, arrive à mobiliser ses services.
Six inspecteurs sur le pont
En quoi cela consiste ? Six inspecteurs vont se rendre dans le lycée professionnel ce lundi, avec pour mission d'observer, noter, comprendre tout ce qui peut relever d'un problème "systémique". Aymeric Meiss, le directeur de cabinet de la rectrice : "Il nous a semblé important d'agir vite. Essayer de comprendre pourquoi ces événements sont ressentis aussi durement. Des réponses ont été données, [avec des conseils de disciplines, ndlr], mais malgré ces réponses très fermes, il nous faut comprendre pourquoi ce sentiment d'insécurité perdure".
Pourquoi il faut que le travail reprenne...
Un établissement en fonctionnement ou un établissement fermé, bien sûr, ça ne "s'audite" pas de la même manière. Voilà pourquoi le rectorat demande aux enseignants de jouer le jeu ce lundi et de reprendre les cours normalement.
...Mais pourquoi ça coince
Pas sûr néanmoins que les enseignants de Roger-Deschaux aient lundi matin le même point de vue. Angélique Bellin, prof de lettres et histoire explique : "On a demandé à avoir des conditions de sécurité pour retourner travailler, donc les collègues exerceront sans doute leur droit de retrait lundi encore. On est vraiment en danger grave et imminent. On a aussi exercé un droit d'alerte au préalable".
"On ne veut pas stigmatiser les élèves, une majorité de ces élèves veut travailler et étudier. Mais une partie crée ce climat de violence, en dissimulant parfois des armes blanches, et les enseignants ont vraiment le sentiment d'être en danger sur leur lieu de travail".