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Visite d'Emmanuel Macron en Haute-Vienne : "ce n'est pas le président mais le candidat" crient ses opposants
Emmanuel Macron se déplace en Haute-Vienne ce mardi, à Saint-Léonard-de-Noblat et Oradour-sur-Glane. Mais quel Emmanuel Macron se rend dans le 87 ? Le président ou le candidat ? A en croire ses opposants, il n'y a pas de doute. Le candidat Macron bat la campagne en Limousin.

Ce mardi, le président de la République se rend en Haute-Vienne. Emmanuel Macron doit visiter dans la matinée l’une des 19 France services du département. Ce réseau mis en place depuis en avril 2019 doit permettre de "rapprocher le service public des usagers, à moins de 30 minutes de chez eux". L'après-midi, il se rendra à Oradour-sur-Glane, où il remettra une décoration à Robert Hebras, dernier survivant du massacre commis dans le village martyr par une unité de la Waffen SS, le 10 juin 1944.
Un candidat qui veut se donner une image d'homme de la campagne
Mais ce déplacement suscite déjà la polémique. Pour Guillaume Guérin, président des Républicains dans le 87, c'est clair. _"__C'est le candidat Macron qui se rend en Haute-Vienne_" tonne d'un air sévère celui qui est aussi orateur de Valérie Pécresse dans sa campagne. Il argumente : "nous sommes à 76 jours de l'élection présidentielle, et le président multiplie les visites, qui coûte d'ailleurs des centaines de milliers d'euros au contribuable."
"Les Républicains ont interpellé la commission nationale de contrôle des comptes de campagne. Emmanuel Macron va devoir se plier aux mêmes règles que tous les autres candidats de gauche ou de droite" - Guillaume Guérin, président des Républicains en Haute-Vienne
Le président du département Jean-Claude Leblois est sur une ligne quasiment identique. Pour lui, Emmanuel Macron doit se positionner entre candidat et président. Quant aux thèmes de sa visite, comme la ruralité, _"cela ressemble à une session de rattrapage qui sent bon la campagne électorale"._On ne doit pas espérer des annonces. "A deux mois de la présidentielle, souligne Jean-Claude Leblois, s'il y a des annonces, c'est qu'on prend conscience d'un certain nombre de choses. Or, les problèmes existent déjà".
Autre pomme de discorde : la maison européenne du dessin de presse implanté à Paris et non à Saint-Just-le-Martel. "J'aurais voulu lui dire en face" explique Jean-Claude Leblois, qui sort tout juste de son isolement après avoir souffert du Covid, "ce que ressentent les élus, la population face à cette décision".
Un président au dessus de la mêlée ?
Ces arguments, le député Pierre Venteau les balayent d'un revers de la main. "Non, je pense que c'est bien un discours de président qu'il vient prononcer" explique le député LREM. Son déplacement à Oradour-sur-Glane, par exemple, est un exemple. "C'est un temps important pour la République" souligne Pierre Venteau. "Il ne faut pas oublier que la France a pris aussi la présidence de l'Union Européenne, c'est à ce titre qu'il vient aussi" affirme-t-il. Concernant la ruralité, Emmanuel Macron défend son bilan. "On attend la mise en avant de ces belles réalisations" souligne le député de la majorité présidentielle "et on verra quel discours sera fait devant les fonctionnaires."
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