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Voitures ou motos, dans l'agglomération de Dijon, en cas de rodéos c'est confiscation illico

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Un coup de pression pour tous ceux qui se transforment en danger public dans l'agglomération de Dijon. En cas de rodéo urbain, leur véhicule sera confisqué sur le champ. Et après condamnation, il sera revendu au profit de l'Etat

En cas de rodéo, le véhicule sera confisqué immédiatement  (image d'illustration) En cas de rodéo, le véhicule sera confisqué immédiatement  (image d'illustration)
En cas de rodéo, le véhicule sera confisqué immédiatement (image d'illustration) © Radio France - Lise Roos-Weil

Dans l'agglomération de Dijon, le message est maintenant clair. Si on vous surprend à faire du rodéo urbain au volant de votre voiture ou au guidon d'une moto ou de votre scooter, votre véhicule sera confisqué et vous ne le reverrez jamais. L'agglomération de Dijon et l'Etat (en l'occurrence le procureur de la République) viennent de signer une convention pour une sanction immédiate et plus efficace.

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"Jusqu'alors, quand on interpellait quelqu'un en flagrant délit de conduite dangereuse, on hésitait à confisquer le véhicule car cela entrainait des frais de gardiennage très conséquents, vu que bien souvent les procès se tiennent plusieurs semaines, voir plusieurs mois après le délit" explique Olivier Caracotch, procureur de la République à Dijon.  "Désormais, Dijon Métropole dispose d'un terrain où ces véhicules (voitures, motos, scooters, quads) seront stockés. La confiscation sera donc immédiate, ce qui limitera les risques de récidive. Une fois la personne condamnée, le véhicule sera revenu par les Domaines au profit de l'Etat."

"Le rodéo urbain est un délit" rappelle le procureur de Dijon. "C'est l'enchainement délibéré de manœuvres dangereuses sur la voie publique. Les personnes interpellées peuvent être jugées en comparution immédiate et encourent jusqu'à 6 mois de prison." 

Signature de la convention anti-rodéos entre Olivier Caracotch, procureur et Nathalie Koenders, première adjointe à la ville de Dijon
Signature de la convention anti-rodéos entre Olivier Caracotch, procureur et Nathalie Koenders, première adjointe à la ville de Dijon © Radio France - Olivier Estran

Cette année, la police a déjà verbalisé 97 conducteurs dans les rues de l'agglomération pour des conduites dangereuses. "En cas de rodéos, on s'appuie beaucoup sur la vidéo-surveillance pour identifier les auteurs et les véhicules" indique un agent. "On intervient pas en pleine course, ce serait trop dangereux pour tout le monde. On interpelle les conducteurs à l'arrêt et on saisit déjà un à deux véhicules par semaine" confie-t-il. 

"J'espère qu'on ira même jusqu'à détruire les véhicules" - Nathalie Koenders, première adjointe à la ville de Dijon

"Les rodéos urbains pourrissent la vie des gens, c'est un phénomène très dangereux" complète Nathalie Koenders, première adjointe du maire de Dijon. "Cette convention avec la justice est nécessaire, et moi j'espère même qu'on ira plus loin avec la destruction des véhicules" assure-t-elle.

Par ailleurs, la ville de Dijon pourrait installer des radars sonores. Des appareils qui identifient les véhicules aux pots d'échappements illégaux et dont le volume sonore dépasse les limites autorisées. "Une expérimentation est actuellement menée dans huit villes françaises, on regarde cela de près" précise Nathalie Koenders. 

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