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Charivari du 1er mai : inversion des panneaux d'entrée de ville de Chaignay, Dijon et Is-sur-Tille
La supercherie ne pouvait pas durer bien plus longtemps ! De nombreux automobilistes se rendant au travail ce mardi ce sont aperçus que quelque chose clochait à l'entrée de Dijon où un panneau Chaignay était installé, même chose à Is-sur-Tille tandis qu'à Chaignay un panneau Dijon était visible.

La tradition du 1er mai encore bien vivace en Côte-d'Or. Ce que l'on nomme aussi le grand "charivari" remonterait au Moyen-Âge. Dans la nuit du 30 avril au 1er mai -généralement dans les villages- les jeunes s'emparent des jardinières, salons de jardin, trampolines pour enfants, mobilier urbain... pour tout empiler sur la place. Parfois aussi on coupe de jeunes arbres que l’on dépose devant les maisons où vivent des jeunes filles à marier.
Mais cette année des plaisantins sont allés encore plus loin inversant des panneaux d'entrées de villes. Vous l'avez peut-être remarqué à l'entrée nord de Dijon vers la Toison-d'Or, le panneau a été remplacé par un panneau "Chaignay". Is-sur-Tille a également été touchée et a eu droit à son panneau "Chaignay". Une inversion de panneaux visible aussi à Chaignay où un panneau "Dijon" était installé !
Thierry Darphin, le maire d'Is-sur-Tille, n'a pas tardé à réagir sur Facebook. Relevant la "petite plaisanterie du 1er mai" et avertissant ses administrés au sujet de cet "échange de panneau de Chainay contre celui d'Is-sur-Tille". Il n'hésite pas à saluer sur France Bleu Bourgogne l'initiative de ces jeunes qui "perpétuent la période des mais, période où l'on fait des petites bêtises". "Avec Gilles (Biancone, ndlr) le maire de Chaignay ça nous a bien fait rire tous les deux, merci aux jeunes de Chaignay pour cet humour !"
"Si on nous le demande nous sommes prêts à remettre les panneaux à leur place"
Mathéo*, 22 ans, habite Chaignay il fait partie de la petite équipe qui a fait le coup. "Avec Is-sur-Tille c'est marrant parce qu'on habite juste à côté, on a voulu faire pareil avec les panneaux de Dijon et on a réussi donc on est assez fiers" glousse le jeune homme. "Il suffisait d'une clé et de dévisser un boulon".
Mais Mathéo nuance : "de mon côté je ne voulais pas que cela pose de problèmes aux communes, aux maires ou aux relations qu'ils entretiennent". Les jeunes de Chaignay expliquent que si cela pose le moindre problème entre les communes et si on le leur demande ils sont prêts à remettre les panneaux à leur place. C'est d'ailleurs c'est ce qu'ils avaient fait l'an passé quand ils avaient intervertis les panneaux entre Chaignay et Épagny.
Une tradition pas toujours très bien perçue
Quand aucune dégradation n'est commise en général cette pratique du charivari est tolérée. Mais parfois cette tradition peut déranger ou ne pas être très bien perçue. L'an passé à Beire-le-Châtel le maire avait même pris un arrêté pour interdire le déplacement d’objets dans son village durant la nuit du 30 avril au 1er mai !
*Prénom d'emprunt