Charlotta, adolescente allemande de 14 ans, confinée à Barraux, dans la famille de sa correspondante
Charlotta est arrivée le premier mars à Barraux près de Pontcharra en Isère, pour trois mois de séjour linguistique.Les portes de la maison de sa correspondante se sont refermées quelques jours après à cause du confinement. Son quotidien depuis ? Exercices, hamac, jeux et petites promenades.
Ce n'était sûrement pas le séjour linguistique dont rêvait Charlotta, une adolescente berlinoise de 14 ans ! Arrivée le premier mars à Barraux près de Pontcharra pour passer trois mois dans la famille d'Elia sa correspondante française, elle n'a pu aller au collège que trois jours, juste avant le début du confinement. Depuis Charlotta partage le quotidien confiné de la famille Chaudurié.
Reportage Véronique Saviuc
Des journées studieuses
"On prend le petit déjeuner. Puis on fait des exercices. L'après-midi, on fait des jeux et de nouveau du travail. Le soir, on joue encore ou on regarde un film", raconte Charlotta. "C'est sûr que ça doit être décevant pour elle de ne pas pouvoir visiter la région et les musées", compatit Elia. "Mais on trouve plein de choses à faire. Et puis elle a toute ma famille avec elle. Et j'ai deux petites sœurs avec lesquelles elle s'entend bien. Mes moments préférés, c'est quand on va se promener _tous ensemble en famille_. On prend toujours les mêmes sentiers près du village, on ne va pas très loin", précise la jeune fille. "Et les ballades sont plus courtes que d'habitude. "
Charlotta fait partie du "clan" Chaudurié pendant le confinement
Depuis un mois et demi, tout le monde s'est organisé, entre télétravail et cours à distance. "Pendant ce confinement, on forme un "clan" à six. Heureusement, la maison est grande", explique Rémi, le père d'Elia. "On a tous nos espaces d'intimité. Quand elles ne sont pas en vacances, les filles travaillent pas mal, elles sont très occupées. Charlotta est très sympathique, on apprend à se connaître et on passe du temps ensemble. Et puis, on a la chance d'avoir un petit espace extérieur végétalisé où on peut profiter des rayons du soleil et où on a tendu un hamac. Cela rend le confinement _moins oppressant_".
Des conversations par Skype avec sa famille à Berlin
Charlotta parle régulièrement avec ses parents confinés à Berlin par Skype et s'inquiète "un peu" pour eux, parce qu'elle se sent loin. "On se parle beaucoup, je crois que ça va", se rassure-t-elle."_Ils doivent faire attention_, pour ne pas attraper le coronavirus".
Charlotta rêve de faire du shopping quand elle pourra sortir
Toute la famille devait être en ce moment dans les Calanques de Marseille dans un Airbnb. Le voyage a, bien sûr été annulé, comme tous les projets de visite de Grenoble, Lyon et Chambéry. Quand on lui demande ce qu'elle fera, en premier, quand le confinement sera fini, Charlotta hésite à peine : "Peut-être que je ferai du _shopping_, que j'achèterai des souvenirs. Et elle ajoute ensuite : "Peut-être aussi que je visiterai la région, et les musées".
Le confinement, efficace pour progresser en français
En tout cas, la jeune allemande a l'impression d'améliorer davantage son français avec Elia que si elle était au collège : "Quand j'étais en cours, les enfants parlaient très très vite, et moi je parlais peu. Avec Elia, quand on fait des exercices à la maison, elle m'explique bien, et je parle beaucoup". Quant à Elia qui revient de trois mois à Berlin dans la famille de Charlotta, elle fait bien attention de ne pas parler allemand avec sa correspondante. Pour qu'à défaut de plongeon dans la Méditerranée, son amie baigne complètement dans la langue française.