Charly le lion va enrichir la collection du Muséum de Toulouse
Le zoo de Plaisance du Touch a fait don de la dépouille de son lion, Charly, mort fin novembre, au Muséum d'Histoire Naturelle de Toulouse. Cela fait plus d'un siècle que les taxidermistes du musée n'avaient pas eu l'occasion de naturaliser un de ces grands félins.

Le travail a déjà commencé : la peau de Charly a été séparée du reste de la dépouille, et plongée dans un bain acide et saturé en sels pour éviter qu'elle ne se décompose. Les os ont été nettoyés, triés et rangés dans une boite.
Mais il peut se passer plusieurs mois, voire quelques années, avant qu'on puisse voir Charly dans une exposition du Muséum, car les trois taxidermistes du musée ont beaucoup de travail en ce moment.
"Il faut définir des priorités, et comme nous avons déjà des lions dans la collection, nous allons sans doute travailler sur d'autres spécimens avant de nous occuper de Charly" détaille Brian Aïello, un des taxidermistes du musée. Une panthère de Chine, aussi appelée léopard de l'Amour, espèce en danger critique d'extinction, attend notamment son tour dans les réserves.
Le premier lion au muséum depuis plus d'un siècle
Pour autant, l'arrivée de Charly est un événement exceptionnel pour le Muséum de Toulouse : cela fait plus d'un siècle qu'il n'a pas acquis de lion, et les trois spécimens présents dans les collections sont très anciens. Depuis la taxidermie a beaucoup évolué, explique Brian Aïello. A l'époque, on avait "des mises en situations plus figées, moins dynamiques, dues beaucoup aux matériaux utilisés qui étaient plus lourds. On représentait aussi les carnivores avec les dents bien en évidence. Aujourd'hui on s'est détaché de ce côté effrayant de la faune sauvage".
Ça peut être intéressant de pouvoir présenter un animal en pleine course, ou peut-être en interaction avec un autre spécimen" - Brian Aïello
Il faudra donc définir la posture du lion, avant de créer la sculpture en polyéthylène qui formera le corps de l'animal. Le travail d'étude et de sculpture peut durer deux mois.
Etudier la posture du lion d'après des éléments naturels
Même si Brian Aïello s'est déjà attaqué à des animaux plus imposants, comme la girafe Twiga l'année dernière, le scientifique est tout de même un peu impressionné à l'idée à l'idée de naturaliser un lion : "c'est vraiment intéressant aussi parce que ce sont des animaux sociaux, qui ont aussi un langage corporel important. Si on le met en interaction avec un congénère, on va devoir appréhender la position et l'orientation des oreilles, l'expression du faciès, le langage corporel__. Et puis après ça a une silhouette et une élégance particulière. Anatomiquement c'est très intéressant à restituer".
Les os, eux, seront conservés précieusement dans une caisse, et permettront aux chercheurs qui le souhaitent d'effectuer des mesures ou des prélèvements pour des études comparatives avec d'autres animaux.
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