Chouette, une monnaie locale à Dijon ?

Payer son boulanger, son pharmacien ou son plombier avec "La Chouette", une monnaie spécifiquement dijonnaise et non plus avec des euros : c'est le souhait de Christelle Faieta. "Il y aura des bureaux de change où on pourra changer nos euros. Sachant que, pour que ça fonctionne, il faut qu'il y ait un peu toutes les catégories alimentaires, services etc. Après, la monnaie ne circule que dans le réseau de partenaires, du coup elle ne peut donc pas partir du territoire donné" explique cette consultante en communication qui voudrait créer une association.

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Comment ça marche ?

Vous venez avec vos euros et vous achetez de la monnaie locale sous forme de billets. Cela existe dans certaines villes ou encore avec des cartes virtuelles. Christelle Faieta explique : "On dépense nos monnaies locales comme un ticket restaurant. Selon les partenaires, on va faire ses courses. On peut très bien acheter de l'alimentaire, aller au café du coin, aller voir un concert, au cinéma... Selon les personnes qui voudront adhérer à la charte et aux valeurs qui sont derrière la monnaie locale, c'est-à-dire qu'ils s'engagent à faire circuler la monnaie."

→ Le site Facebook de la monnaie locale de Dijon "La Chouette"

Le nom de cette nouvelle monnaie porterait celui de la légendaire chouette sculptée dans la pierre de l'église Notre-Dame de Dijon, que nombre d'entre nous caressent de la main en passant pour leur porter bonheur. Encore un signe d'ailleurs. Car ce projet veut un signe de solidarité.

C'est une richesse humaine, de solidarité, se dire qu'on fait quelque chose sur notre territoire et ça, ça nous grandit.

Christelle Faieta, à l'origine du projet de monnaie dijonnaise

Une monnaie militante

Christelle Faieta y croit : "Ce n'est pas une monnaie pour remplacer l'euro, on aura toujours besoin de l'euro. Le but de la monnaie locale est qu'elle reste sur le territoire  (...). Du coup ça peut créer une richesse au niveau économique, mais surtout en termes d'humain."

Pour le Dijonnais Benjamin Magnen, le patron de la péniche Cancale où se tient une réunion ce jeudi 7 avril pour promouvoir cette idée, ce projet est réaliste. Le principe "est de créer une dynamique locale".

Inexistantes il y a encore cinq ans, une trentaine de monnaies locales cohabitent aujourd’hui en France : la Gonette à Lyon, l’Eusko au Pays Basque, la Bou’Sol à Boulogne-sur-Mer, la Sol Violette à Toulouse... et autant sont à l’étude.

▼ Découvrez la carte des monnaies locales en France▼

Légende : en bleu, les monnaies en circulation ; en vert, celles en projet.

Pour aller plus loin

• CARTE - Les principales monnaies locales en France
• Le projet participatif du mois : le Buzuk, une monnaie locale pour créer du lien en Bretagne
• Le BEL, la nouvelle monnaie locale de l'agglomération Valence Romans
• Deux cents commerces acceptent la roue, monnaie locale provençale
• Nantes lance sa monnaie locale : la SoNantes
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