Covid-19 : 196 personnes simulent un concert assis à Besançon pour dénoncer "l'absurdité" du protocole
Pas de musique, ni de sourire pour ce "concert" hors-norme, Place de la Révolution à Besançon, ce mercredi 24 mars 2021. Près de 200 personnes se sont réunies pour tester le protocole sanitaire que prévoit le gouvernement dans les festivals cet été, à l'appel du collectif d'intermittents CIPFC.
Mercredi 24 mars 2021, des intermittents du spectacle et leurs connaissances se sont prêtés à une drôle d'expérience : simuler un concert assis, dans le respect du protocole sanitaire prévu par le gouvernement pour les festivals cet été face à l'épidémie de coronavirus. À 14 heures, 196 personnes se sont installées sur des chaises, Place de la Révolution à Besançon, durant 15 minutes. Cette opération coup de poing visait à démontrer "l'absurdité" de ces règles.
Un test du protocole sanitaire pour montrer que cela ne tient pas debout
Sur place, 200 chaises avaient été installées en partenariat avec le collectif BBRBU (Bars, Boîtes, Restos de Besac Unis). Chaque "spectateur" a suivi un parcours, dans le respect du protocole sanitaire. Chacun est passé par une entrée avec contrôle et gel hydroalcoolique obligatoire, 14 chefs de rang étaient présents pour placer les spectateurs séparés d'une distance de 8m2.
On voulait montrer l'absurdité du truc - Pedro, intermittent à Besançon
Il a fallu presque la totalité de la place, soit 500m2 pour accueillir moins de 200 personnes. "On voulait montrer l'absurdité du truc. Imaginez rien que pour faire la queue avec des centaines de personne, cela ne marche pas," explique Pedro, régisseur et membre du CIPFC - Coordination des Intermittents et Précaires de Franche-Comté - à l'initiative de cette opération. Bien sûr, il n'y avait pas de musique pour ce concert, qui était une simple simulation.
Un événement tenu secret jusqu’à la dernière minute, pour éviter une interdiction de la Préfecture du Doubs. Ces quelque 200 personnes ont dû s’inscrire au préalable.
"Cette culture n'est pas la nôtre. Ces règles figées et sans adaptation avec les problématiques de chaque projet n’ont pas de sens," concluent les intermittents après cette opération chaises. En parallèle de cette action, ils occupent le CDN depuis deux semaines, pour demander notamment l'abrogation de la réforme d’assurance chômage, et la prolongation de l’année blanche.