INFO FRANCE BLEU - Tour de France 2019 : arrivée d'étape inédite à La Planche des Belles Filles
C'est le responsable des arrivées du Tour de France qui a posté jeudi une photo mystère sur Twitter, en parlant "d'arrivée inédite" pour une étape de la Grande Boucle en 2019. France Bleu Besançon a retrouvé cet endroit, en haut de la Planche des Belles Filles, en Haute-Saône. La preuve en images.

C'est une photo voulant entretenir le suspens qui le révèle, le Tour de France 2019 arrivera bien à La Planche des Belles Filles en Haute-Saône en juillet prochain. Même si Stéphane Boury, le commissaire général responsable des arrivées pour le Tour chez Amaury Sport Organisation ne l'écrit pas dans son tweet, publié jeudi. Nous avons retrouvé l'endroit où il a pris la photo annonçant une arrivée d'étape inédite avec un pourcentage extrêmement difficile, 24 % à 100 m de la ligne d'arrivée de cette étape.
D'abord il y a eu la rumeur qu'une équipe d'ASO était à la Planche des belles Filles ce jeudi après-midi, puis cette photo mystère.
Sur la piste de l'arrivée du Tour
Quand on connait la Planche, on sait que l'actuelle arrivée est goudronnée. Pour trouver de l'herbe dans le prolongement de la ligne d'arrivée qui est déjà à 20%, il faut continuer tout droit, c'est un peu comme un jeu de piste pour retrouver l'endroit où a été prise la photo.

Depuis l'actuelle ligne d'arrivée, au loin, on voit un chemin qui serpente dans la montagne. Il s'agit d'un chemin de randonnée qui en hiver est une piste de ski. En montant on arrive au sommet réel de la Planche des Belles Filles.

Au bout de la piste goudronnée (là où se positionnent les équipes des coureurs derrière la ligne d'arrivée) il suffit de suivre le chemin. Il grimpe déjà bien, mais la surprise est tout là-haut. Les lacets du chemin nous conduisent de virages en virages à un panneau indicateur de randonnée.

Juste sous ces panneaux, un texte explique aux randonneurs la caractéristique de cet endroit, le maquis pendant la Seconde Guerre mondiale.

Si on doute que l'équipe d'ASO est passée par là, les piquetages de géomètre nous mettent sur la bonne piste.

Et là, le randonneur commence à souffrir un peu. Il faut dire que la pente est raide. A la sortie du dernier virage, les coureurs vont se retrouver face à un véritable mur, une pente de 24%. Si on a du mal à réaliser, il suffit de se mettre sur le côté du chemin et de regarder de profil, les barrières en face le confirment, la pente est bien raide.


Les derniers mètres sont franchis, sur le sol, des piquets de bois avec de la peinture de chantier délimitent la ligne d'arrivée.

Après avoir bien souffert, les coureurs vont arriver sur le plateau. C'est le point le plus haut de la Planche des Belles Filles. C'est aussi le point le plus haut des remonte-pentes pour le ski en hiver.

Si cela peut "rassurer", la montée que nous venons de faire ensemble, c'est la piste verte.
Arrivé sur le plateau, nous arrivons sur un lieu de mémoire, le 17 septembre 1944 le soldat Gaston Wurtz qui n'avait que 34 ans a perdu la vie pour la France. Une stèle est érigée en son souvenir.

Il faut encore marcher un peu, pour avoir un aperçu depuis le sommet. En contre bas, à gauche on voit le bâtiment (l'ancien chalet qui a brûlé) qui est le local pour le repas tiré du sac des randonneurs et skieurs. Sur la droite du bâtiment, on distingue un petit point rouge, c'est un coussin pour amortir un pylône de remontée mécanique. C'est à ce niveau que se situe l'actuelle ligne d'arrivée de la Planche des Belles Filles.
