INSOLITE - Un Nord-Isérois s'attaque aux 1000 km de la Loire, seul en kayak
A force de ramer à cause de la crise sanitaire, Quentin Clavel a décidé de prendre l'expression au pied de la lettre : ramer sur la Loire, le plus long fleuve de France. Il se donne un mois pour réaliser ce challenge. Il nous raconte.
Quentin a 25 ans. Il est entrepreneur dans l'événementiel, et comme beaucoup, il est une victime de la crise sanitaire. "Je suis là à espérer, à galérer, à ramer, ramer, ramer... Donc, je me suis dit : "Quitte à ramer, autant le faire pour de vrai"". Le Nord-Isérois a donc décidé de s'attaquer au plus long fleuve de France, La Loire : 1000 kilomètres entre le Puy-en-Velay en Haute-Loire, et Saint-Nazaire en Loire-Atlantique. Il s'élancera ce dimanche 4 avril 2021, seul sur son kayak. Objectif : rejoindre l'océan Atlantique en un mois.
Quentin Clavel, Nord-Isérois, s'attaque aux 1000 km de la Loire seul en kayak.
Un mois d'aventure, seul sur l'eau
"L'idée serait d'arriver à l'embouchure du fleuve le 1er Mai. Ce serait top !". Mais le jeune entrepreneur ne préfère pas se mettre de pression. "J'aimerais partir sur 30 à 40 kilomètres par jour", sous couvert évidemment des aléas du voyage, et notamment des caprices de la météo. "Dès que la fin de la journée s'approchera, je m'arrêterai sur des endroits sympas, qui donnent envie. Ce n'est pas calé au jour près. Je vais me laisser voguer sur l'eau."
En un mois, Quentin traversera quatre régions françaises et 12 départements. Il souhaite vraiment en profiter pour découvrir le patrimoine d'une autre façon, "et notamment au niveau des Châteaux de la Loire. Je les ai déjà visité à pied sur la terre ferme. Là, pouvoir voir ça sur l'eau, ça va me permettre d'avoir une nouvelle approche".
90% de préparation et 10% d'aventure
Quentin ne se lance pas dans cette aventure à l'improviste. Il a pensé à tout. D'abord, à sa préparation physique, "J'ai entretenu ma forme. Quelques exercices de renforcement musculaire", mais aussi - et surtout - à son mental : tout faire pour "avoir une envie débordante. Je soutiens le fait que l'on n'a pas besoin d'être hyper bodybuildé ou de pousser la préparation à l'extrême pour se lancer dans des aventures."
Le Nord-Isérois s'est aussi beaucoup renseigné sur son terrain de jeu. La Loire n'a déjà (presque) plus aucun secret pour lui. "J'ai beaucoup lu sur la Loire. Je me suis beaucoup renseigné aussi auprès de personnes qui ont déjà fait cette traversée." Des informations qu'il garde précieusement avec lui. Il sait d'ailleurs déjà où l'attendent les plus grandes difficultés.
"La partie la plus technique, elle se passe directement quand on rentre dans le bain, à partir du Puy-en-Velay. Il faudra que je sois prêt dès le début."
Une aventure que le jeune homme vivra seul sur son kayak. Une solitude qui ne lui fait pas peur, bien au contraire : "Cela me stimule. C'est quelque chose qui me plaît". Il sait aussi que très vite, son aventure lui permettra de faire des rencontres, comme "des pêcheurs, ou des personnes sur les bords de Loire. Je me laisse aller à chaque rencontre, que ce soit des rencontres humaines ou des rencontres animales."
Autre inconvénient - et pas des moindres - sur un kayak, la place est plus que limitée. Mais là encore, Quentin a pensé à tout. "Je vais utiliser des bidons ou des sacs étanches. Je vais emporter, principalement le matériel pour bivouaquer, pour manger et de l'habillement". Sans oublier, les pagaies et le gilet de sauvetage ! Afin d'être autonome, pour l'électricité, l'Isérois va aussi partir avec un petit panneau solaire.
"L'alimentation est une grosse logistique, entre des féculents ou des plats lyophilisés que je vais emmener."
Une fois arrivé à Saint-Nazaire, on fait quoi ?
"Déjà, je vais fêter ma traversée. Ma sœur va peut-être venir me voir sur l'arrivée." Mais l'ennui avec un kayak, c'est qu'il faut aussi penser au retour. Un détail qui a son importance, même si Quentin a déjà la solution : "J'aurai laisser ma voiture à Saint-Nazaire en amont. Je mettrai mon kayak sur mon toit et je rentrerai. C'est aussi une logistique qu'il faut prévoir".
"C'est un projet que je pense depuis plusieurs mois. Là, me lancer finalement vraiment, ça va être un soulagement. Donc j'ai vraiment hâte."
Top départ donc ce dimanche 4 avril 2021. Une aventure que vous pourrez vivre sur les réseaux sociaux de Quentin, et notamment sur ses pages Facebook et Instagram. Chaque semaine, nous prendrons aussi de ses nouvelles sur francebleu.fr.