Le martégal Jo Maggiore a terminé toutes les éditions de Marseille-Cassis!
A bientôt 70 ans, Joseph Maggiore sera au départ de son 41ème Marseille-Cassis ce dimanche, dès 9H00, au cœur des 20 000 participants (à vivre en direct sur France Bleu Provence dès 8H30). L'athlète de Martigues n'a pas manqué une édition, étant même à l'arrivée des 40 premières!

Chaque année, c'est le même rituel chez "Jo" Maggiore. Trois semaines avant Marseille-Cassis, il ouvre sa valise spéciale pour se remettre dans l'ambiance... "C'est ma valise "Marseille-Cassis" explique le retraité, qui baigne dans l’athlétisme depuis plus de quatre décennies. Il y a des dossards, des journaux, des photos, les puces électroniques... Il y a de la fierté. Les premières années c'était le chrono, la place... bon, le temps a passé puis, il y a l'usure (sourire), mais toujours la même envie."
A 69 ans, Jo prépare Marseille-Cassis, dont il apprécie l'organisation et l'ambiance, mais regrette l'ancienne arrivée sur le port, en faisant du vélo, moins traumatisant pour son corps de retraité que la course à pied. Lui qui se régale du parcours, "l'un des plus jolis coins du monde", et qui hallucine devant son record, "jamais je n'aurais cru arriver à la 20ème édition, alors la 40ème... c'est énorme!"
Jo Maggiore et Marseille-Cassis un histoire d'amour qui dure
"Chaque coin du parcours, il y a toujours un petit souvenir, une anecdote qui me passe par la tête."

Et les 20 kms du tracé, vous l'imaginez, n'ont plus aucun secret pour lui. "C'est surtout des émotions. Chaque coin du parcours, il y a toujours un petit souvenir, une anecdote qui me passe par la tête. Tiens, là, j'ai fais ça, là j'ai rencontré un tel..." raconte celui qui pourrait courir les yeux fermés et qui tient son meilleur chrono sur la classique en 1 heure et 12 minutes (temps d'un très bon coureur).
Sa femme, Yvonne, doit le supporter la semaine qui précède la course: "Ouh la la la la c'est très difficile. Il faut avoir de la patience (sourire)"
Jo Maggiore se rappelle de la 1ère édition de Marseille-Cassis ,avec "des voitures dans la Gineste"
Le martégal qui aimante aussi les autres coureurs qui "voient sur mon t-shirt que c'est inscrit "j'ai couru tant de fois Marseille-Cassis". Ils me demandent des conseils pendant la course; est-elle encore longue? je réponds: attention, il y a trois virages, là ça va commencer à descendre mais attention, ce n'est pas le moment. Attendez la petit côte à Carpiagne. Des fois, c'est un essaim derrière moi."

Marseille-Cassis, c'est l’événement de l'année chez Jo Maggiore. Cette semaine-là, "Ouh la la la la c'est très difficile. Exécrable? non, c'est un peu exagérer mais il faut avoir de la patience" s'amuse Yvonne, sa femme, qui doit supporter l'athlète.
Jo Maggiore: "Je n'ai pas dit "j'arrête après". Mais je crois que je vais arrêter, je suis entre-deux..."
Et dire que le martégal, de mariage à St Etienne, a failli manquer la première édition, il y a 40 ans: "on était parti à 3 ou 4 heures du matin, après avoir dansé etc... Bon, je n'avais pas fait de folie, et j'étais finalement au départ, je ne voulais pas manquer cette première"
Pour finalement terminer tous les Marseille-Cassis. Et lors de cette 41ème édition, qu'il va encore courir avec son fils, il pourrait y avoir beaucoup d'émotion chez JO: "J'ai un petit genou qui me titille-là, il faut que je finisse. Je n'ai pas dit "j'arrête après". Mais je crois que je vais arrêter, je suis entre-deux" avoue le bientôt septuagénaire, fin comme une arbalète, à s'entretenir régulièrement et qui est proche de fermer définitivement sa valise bondée de sacrés souvenirs...