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Lillers: il a construit un manège dans son jardin et rêve d'en faire son métier
Il est âgé de 18 ans et suit des études d'ingénieur à l'ICAM de Lille. Mais Clément De Clercq a le bricolage dans le sang. Il était en classe de seconde quand il a commencé à travailler sur la réalisation d'un manège qu'il a mis au point dans le jardin de ses parents.

Quand il était petit et qu'il montait sur un manège, Clément s'intéressait davantage aux rouages qui lui permettaient de tourner qu'à la queue du Mickey qu'on faisait danser sous son nez. Et sa passion pour la mécanique et les manèges ne l'a jamais quitté.
A tel point que lorsqu'il a découvert un logiciel permettant l'impression en 3D, l'adolescent a saisi l'opportunité. "A l'époque ma maman m'a suggéré de construire une maquette" se souvient Clément avec un sourire dans la voix. Lui a préféré construire les pièces qui lui permettraient de d'assembler un manège, un vrai!
Un budget contenu
Mais pour ça il fallait acheter la matière première. Clément s'est fixé un budget à ne pas dépasser, aux alentours de mille euros. "Je mettais de côté l'argent qu'on m'offrait pour Noël ou pour mon anniversaire". Il a mis moins de trois mois pour mettre au point les plans de son projet, et plus d'un an pour venir à bout du chantier.
"Je trouvais les matériaux dans les magasins spécialisés et je retournais régulièrement sur mes plans pour les retoucher". Après des mois de travail son manège trône enfin... dans le jardin de ses parents! Un rail étroit en forme de vague long de 27 mètres et culminant à 7 mètres au dessus du sol. Un treuil pour hisser la nacelle (un ancien fauteuil de bureau) au sommet de la structure et un électroaimant pour clore le tout avant de se lancer et d'atteindre 30 km/h et les sensations qui vont avec.
Pendant des mois les mômes du quartier se bousculent pour jouer aux montagnes russes. Et puis Clément décide de revendre son "jouet" grandeur nature. C'est un particulier du Limousin qui est venu chercher le manège à Lillers pour l'installer dans son propre jardin.
Un métier en devenir
Aujourd'hui Clément a intégré l'ICAM (Institut Catholique des Arts et Métiers) de Lille. Il se prépare à devenir ingénieur. "J'aimerais devenir concepteur de manèges" rêve tout haut le jeune étudiant. Mais les places sont chères. Ils ne seraient qu'une centaine en Europe à travailler pour les rares entreprises du secteur. "Et pour avoir une chance de rejoindre les équipes il faut quasiment être introduit par quelqu'un du milieu".
Et pourtant il ne s'agit pas d'une niche inaccessible. Certes, un parc d'attractions ou un forain ne changent pas souvent de matériel compte tenu du coût, mais "c'est un métier en devenir, se rassure Clément, parce-que les pays de l'Est ou les pays asiatiques commencent à s'intéresser au principe des parcs d'attractions".
En attendant le jeune homme envisage de travailler dans les transports, mais pas éternellement: "on croise davantage de sourires dans un parc d'attractions que dans le métro parisien"!