PHOTOS - Plus d'un millier d'agneaux et brebis meurent à Pertuis, piégés par la montée des eaux
Plus d'un millier d'agneaux et brebis sont morts à Pertuis, des bêtes piégées par la montée des eaux. Dimanche soir, en moins de vingt minutes, les bergeries ont été envahies par plus d'un mètre d'eau. L'eau, arrivée avec une force incroyable, a balayé les protections mises en place.
Pertuis, France
Une bergerie ravagée, et des monceaux d’agneaux sans vie, piégés par la montée des eaux et évacués à la pelleteuse, c'est le spectacle de désolation auquel assiste Amandine Bonno, incrédule : "C'est surréaliste, en fait je crois que je ne réalise pas vraiment, j'étais dans la bergerie, je ne marche que sur des cadavres, des brebis ou des agneaux morts... pour mon équipe, pour mes bergers c'est vraiment une catastrophe, ce sont des bêtes, des êtres vivants et on ne les élève pas pour qu'ils meurent comme ça".
La jeune éleveuse de Pertuis a repris il y a un an l’exploitation de ses parents, venus lui prêter main forte face à l'ampleur des dégâts. Sa maman Mauricette se souvient d'une inondation en 1993, mais sans commune mesure précise-t-elle ,"pas comme ça, il y avait eu beaucoup moins de dégâts, beaucoup moins... Là, ça a pris une ampleur incroyable ! Tout est cassé !"
"En vingt minutes l'eau est arrivée !"
Cette fois-ci, c’est la vitesse à laquelle l’eau est montée qui a surpris tout le monde, le père d’Amandine en premier : "En vingt minutes l'eau était là, du jamais vu !" Avec une force incroyable, l'eau a tout simplement balayé les protections qu'ils avaient tentées de mettre devant la bergerie. Les sapeurs-pompiers de Vaucluse sont venus l'aider à retirer les brebis et agneaux morts, avant la venue de l’équarrisseur et des services sanitaires.
Sur les 1.700 agneaux nés ces deux derniers mois, 150 seulement seraient encore vivants, mais c'est un bilan qui n'est que provisoire pour Amandine Bonno : "Je n'arrive même pas à chiffrer, là on a quasiment tous nos agneaux qui sont morts, le travail de toute une année. Même si on nous dit qu'on va nous soutenir, économiquement je ne sais pas comment on peut y arriver, il faut payer les salariés, il faut nourrir les bêtes restantes, les champs sont trempés, le fourrage est trempé, c'est un cauchemar, c'est vraiment un cauchemar".