Pour le 1er avril, le spleen d'un humoriste de la Banane de Dijon
Pas facile de rire ou de s'amuser avec la pandémie et ses restrictions. Pour le 1er avril 2021, Selim Beloufa, du collectif d'humoristes de la Banane de Dijon, nous raconte les difficultés pour "faire rire" dans ces conditions.
Le 1er avril, c'est la tradition, on fait des blagues ... plus ou moins bonnes. Sauf qu'en ce 1er avril 2021, avec la crise sanitaire et les nouvelles restrictions annoncées par Emmanuel Macron, les zygomatiques ont du mal à s'étirer pour sourire. Une rude période pour tout le monde, mais encore plus pour ceux dont c'est le métier : les humoristes.
Les Dijonnais ont-ils le cœur à rire ?
"La réalité s'exagère tout seule"
Selim Beloufa fait partie du collectif de la Banane de Dijon. Avec le contexte pesant, l'écriture humoristique devient difficile voire impossible pour lui. "L'humour nécessite un certain recul sur les choses. Quand on essaye d'écrire, souvent, ça devient trop réel, trop vrai, justement il n'y a pas ce recul suffisant pour pouvoir en rire de manière légère, raconte l'humoriste. La satire, habituellement, on l'a fait en exagérant la réalité, mais là la réalité s'exagère tout seule".
La satire, habituellement, on l'a fait en exagérant la réalité, mais là la réalité s'exagère tout seule"
Difficile de faire de l'humour raconte Selim Beloufa, du collectif de la Banane de Dijon