Toulouse : un site pour emprunter et prêter des "toutous"
Depuis mars dernier, un site toulousain permet aux propriétaires de chiens de faire garder leur animal pour moins de 30 euros l'année. Ceux qui les gardent ne reçoivent pas d'argent. Explications.

Faire garder son chien lorsque l'on part en vacances relève souvent du casse-tête, d'autant que cela peut coûter cher.
La plateforme "Emprunte mon toutou" permet aux amoureux des chiens de se rencontrer et de s'aider sans se ruiner.
Un site né d'une frustration
Thibault Pfeiffer a lancé ce site à Toulouse avec Eleanor Stanton en mars dernier. Il raconte :
Je travaillais à Londres, dans la publicité ; je bossais comme un fou et mon appartement était trop petit pour avoir un chien. Alors j'ai tout plaqué et je suis venu à Toulouse, où j'ai des amis et où il y a beaucoup de startups, pour mettre en place ce projet.

Moins de 30 euros l'année pour les propriétaires
Les propriétaires de chien(s) peuvent s'inscrire pour 29,90 euros par an et prêter leur chien à des "emprunteurs" '(qui eux s'inscrivent gratuitement).
Ces derniers vous gardent les animaux gratuitement, le temps d'une promenade, d'un weekend ou pendant les vacances.
Pour ceux qui rêvent d'avoir un chien mais qui ne peuvent pas, parce que leur logement est trop petit ou parce qu'ils n'ont pas les moyens par exemple, c'est donc l'occasion d'avoir un peu d'affection, comme l'explique Laurie, qui habite dans un appartement de 20 mètres carré à Toulouse. Elle garde Iron, un boxer de quatre ans, le temps d'une journée, car sa "maîtresse" travaille.
J'ai eu deux labradors lorsque j'habitais chez mes parents mais dans mon appartement un chien serait malheureux. L'affection câline me manquait...
Et le fait de ne pas être rémunérée est un véritable argument pour Laurie :
Je me suis inscrite pour le plaisir, pas pour l'argent et la propriétaire le sait. Avec la maîtresse d'Iron on a bu un verre, on a beaucoup discuté avant que je ne le garde. Maintenant je suis un peu comme sa tata!
Depuis juin, le site existe aussi à Lyon, Paris et Bordeaux et va bientôt être développé en tant qu'application mobile. Plus de 2000 personnes se sont déjà inscrites, dont 500 à Toulouse rien qu'au mois de mars.