Un avion atterrit dans un champ dans le Tarn, l'agriculteur moissonne pour qu'il redécolle
mercredi 20 juin 2018 à 16:19
Le moto-planeur a atterri d'urgence dans un champ d'orge près de Cordes-sur-Ciel, dimanche soir. Le propriétaire de la parcelle n'a pas hésité à sacrifier une partie de sa récolte pour lui permettre de repartir.

Vindrac-Alayrac, France
Un avion au milieu des céréales dans le Tarn ! Grosse surprise pour un agriculteur de Vindrac-Alayrac, près de Cordes-sur-Ciel, dimanche soir. Vers 18h, il a vu atterrir un moto-planeur dans son champ d'orge, suite à un ennui mécanique. Les deux pilotes toulousains, qui venaient d'acheter l'appareil, se sont semble-t-il fait surprendre par la jauge d'essence, et ont donc dû atterrir en catastrophe au premier endroit venu.
Tandis que l'un des pilotes est allé chercher du carburant avec un riverain dans une station-service de Cordes-sur-Ciel, les agriculteurs, deux frères, ont entrepris de moissonner une partie de leur champ, avec l'aide de Jérôme Borderies, un voisin appelé à la rescousse avec son gyrobroyeur. "J'ai cru à une vanne, mais en fait pas du tout" raconte-t-il, quand il a reçu le coup de téléphone, "puis quand j'ai vu l'avion, j'ai fait : « Waouh ! ».
L'orge trop haute pour permettre à l'avion de décoller
Détruire une partie de la culture était indispensable pour permettre à l'appareil de redécoller. L'orge était trop haute, et aurait pu endommager l'hélice.
"J'ai 200, voire 300 euros de perte, c'est pas grave ! La vie humaine ça vaut plus que ça" - l'agriculteur qui a moissonné pour dégager l'avion
"On était prêts à rendre service, y'a pas de souci", raconte Michel Andrieu, un des deux agriculteurs, qui n'a pas hésité à sacrifier une partie de sa future récolte. "J'ai 200, voire 300 euros de perte, mais c'est pas grave ! La vie humaine ça vaut plus que ça".
Une piste de décollage au milieu du champ
Une bande de 250 mètres de long et 10 mètres de large a donc été tondue au milieu du champ, pour que le moto-planeur puisse prendre son élan. Il a cependant fallu attendre 48h pour obtenir l'autorisation des autorités, si bien que l'avion n'est reparti que vers 20h45 mardi soir.
Les deux pilotes ont ensuite atterri à Toulouse, pour le plus grand soulagement des paysans tarnais.