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Un Mayennais fait des sculptures à la tronçonneuse
Des sculptures de bois à la tronçonneuse, c'est l'idée d'un Mayennais pour donner une seconde vie aux troncs d'arbres abattus. Reportage de Sarah Saltiel-Ragot.

Que faire du bois des arbres qu'on est obligé d'abattre ? Un Mayennais a trouvé une issue : faire des sculptures à la tronçonneuse. Philippe El Roueily est élagueur et si la grande partie de son travail consiste à prendre soin des arbres, parfois il n'a d'autre choix que d'en abattre. "C'est vrai que cela me fait toujours mal au cœur de voir de beaux morceaux de bois finir en copeaux, voir partir à la déchetterie," confie cet amoureux de la nature.
Donner une seconde vie aux troncs d'arbres abattus
Pour éviter le gaspillage, ce Mayennais de Cigné s'est donc mis à la sculpture à la tronçonneuse. Une idée qui ne vient pas directement de lui mais de son fils aîné. En faisant des recherches avant d'acheter une nouvelle tronçonneuse, l'élagueur tombe sur une vidéo d'un homme qui sculptait un champignon dans un tronc. "Mon fils me dit "Papa ! Je veux que tu me fasses un champignon avec ta nouvelle tronçonneuse !"" raconte Philippe. C'est donc en faisant cette sculpture qu'il y a pris goût.
Ou plutôt repris goût. Philippe a connu dans sa jeunesse le sculpteur de la Manche, Henri Le Bihan. "J'ai passé pas mal de temps chez lui, notamment dans son sous-sol," se souviens l'élagueur, "un endroit magique pour les enfants avec plein d'outils !" Comme lui, Philippe sculpte surtout des animaux comme cet écureuil commencé en démonstration pour France Bleu Mayenne :
Des sculptures que l'élagueur met en vente
Philippe récupère donc ces troncs pour les sculpter à son envie mais il lui arrive aussi de réaliser des commandes pour des particuliers. "J'ai toujours un mal fou à fixer un prix," confie le sculpteur. Alors, il laisse donc souvent ses clients fixer un tarif qui peut aller d'une à plusieurs centaines d'euros pour les pièces qui prennent le plus de temps. "Moi ce qui m'intéresse, c'est qu'une personne qui a vraiment envie d'une sculpture puisse l'acquérir," assure le Mayennais.
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