Brexit : encore une journée difficile pour Boris Johnson qui essuie deux nouveaux revers politiques
Les députés britanniques ont voté, mercredi, une proposition de loi contraignant Boris Johnson à demander un report de trois mois du Brexit. A moins qu'un accord de sortie ne soit conclu. Le Premier ministre qui voulait retrouver une majorité, a même échoué à dissoudre le Parlement.
Majoritairement opposés à une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) sans accord, les députés britanniques ont adopté mercredi soir un texte empêchant une sortie sans accord de l'Union européenne. Il impose au Premier ministre britannique Boris Johnson de réclamer à l'Union européenne un nouveau report du Brexit. En réponse, le chef du gouvernement a appelé les députés à se prononcer sur une motion appelant à des élections générales anticipées le 15 octobre. Mais là-dessus aussi, Boris Johnson essuie un revers politique.
Course contre la montre
"Le gouvernement ne peut pas continuer à fonctionner si la Chambre des communes refuse d'adopter ce que le gouvernement propose, avait-t-il déclaré. Il doit maintenant y avoir une élection le mardi 15 octobre." Déterminé à faire sortir son pays de l'UE le 31 octobre, "coûte que coûte", le Premier ministre britannique, confronté à une rébellion dans son propre camp conservateur, a perdu la majorité à la Chambre des communes mardi. Il tentait donc de reprendre la main. En vain. Les députés ont rejeté sa motion.
Toutefois, les opposants à une sortie sans accord n'ont pas encore gagné la partie. Pour être définitivement adopté, le texte demandant un report du divorce avec l’Union européenne doit encore être examiné par la chambre des Lords puis ratifié par la reine avant le 9 septembre, date à laquelle la suspension du Parlement entrera en vigueur.