Émeutes à Barcelone : une française accusée d'être impliquée dans l'incendie du fourgon de police
Une anarchiste française de 23 ans fait partie des personnes interpellées à Barcelone après les violentes manifestations du week-end dernier. Elle est accusée d'avoir participé à l'incendie d'un fourgon de la police. Des images qui ont choqué la Catalogne. La Française risque 15 ans de réclusion.
Depuis trois jours, les images tournent en boucle sur les télévisions catalanes et espagnoles. On y voit un fourgon de la police municipale de Barcelone (Guàrdia Urbana) incendié sur la Rambla en marge d'une manifestation de protestation contre l'arrestation du rappeur Pablo Hasél. La scène qui est une première en Catalogne a choqué la population. Le policier qui est au volant du fourgon a juste le temps de prendre la fuite pour sauver sa vie.
Trois jours après les faits, l'enquête a déjà bien avancé. Les Mossos d'Esquadra (police régionale catalane) annoncent le démantèlement d'un groupe anarchiste ultra-violent, accusé d'avoir planifié les attaques de samedi soir, contre le fourgon de la police municipale, mais aussi contre plusieurs commerces et agences bancaires du centre-ville. Au total, huit personnes ont été arrêtées, cinq hommes et trois femmes.
La Française aurait joué un rôle important
Selon le communiqué des Mossos d'Esquadra, les membres du groupe sont presque tous de nationalité étrangère. Six sont des ressortissants italiens. Il y a également une Française et un Espagnol. La ressortissante française âgée de 23 ans est soupçonnée d'avoir joué un rôle important dans l'incendie du fourgon de police. Mise en cause pour appartenance à un groupe criminel, tentative de meurtre, vandalisme et désordre public, elle encourt une peine de 15 ans de réclusion criminelle.
Les membres du groupe anarchiste, très organisés, sont accusés d'avoir profité du grand nombre de personnes samedi soir pour lancer des actions violentes et générer un maximum de confusion et de difficultés pour la police. Les huit mis en cause ont été présentés au tribunal ce mardi matin, en attendant la poursuite de l'enquête. De nouvelles arrestations ne sont pas à exclure.