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Incendies en Amazonie : la France accuse le Brésil d'avoir "menti" et s'oppose à l'accord UE-Mercosur
Emmanuel Macron s'est alarmé de la situation en Amazonie, ce vendredi. De violents incendies détruisent la forêt depuis plusieurs semaines. Il accuse le Brésil d'avoir "menti" sur ses engagements écologiques et s'oppose à l'accord de libre échange entre l'Union européenne et le Mercosur.

Les images font le tour des réseaux sociaux. Depuis plusieurs jours, les photos et les vidéos des violents incendies qui ravagent la forêt amazonienne sont partagées accompagnées du hastag #PrayForAmaziona, alors que les incendies ont augmenté de 83% par rapport à l'an dernier. "Nous ne pouvons accepter davantage de dégâts sur une source majeure d'oxygène et de biodiversité", a déclaré António Guterres, le secrétaire général de l'ONU.
L'Amazonie s'invite au menu du G7
Plusieurs personnalités comme Madonna ou encore le footballeur Cristiano Ronaldo ont publié des messages au sujet de ces incendies. Ce jeudi soir, Emmanuel Macron a fait de même. "Notre maison brûle. Littéralement", a écrit le président sur Twitter, reprenant à son compte la formule de Jacques Chirac en 2002 lors du sommet de la Terre. A l'époque, le président français avait dit : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs". Ce jeudi, Emmanuel Macron a aussi appelé les membres du G7, qui s'ouvre ce samedi à Biarritz, à s'emparer du sujet lors du sommet. Même son de cloche du côté de l'Allemagne, qui a réclamé que le sujet soit abordé lors du sommet.
Le cliché utilisé a par ailleurs déclenché une petite polémique, car les internautes se sont rendu compte que la photo utilisée par le Président, comme par d'autres personnalités, date d'il y a au moins 16 ans.
La France met l'accord de libre-échange avec le Mercosur dans la balance
La pression de l'Europe est montée d'un cran ce vendredi après-midi. L'Élysée a en effet fait savoir qu'elle s'opposait au traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur (une communauté économique qui regroupe plusieurs pays de l'Amérique du Sud, dont le Brésil), accusant Jair Bolsonaro d'avoir "menti" sur ses engagements en faveur de l'environnement. Une menace déjà proférée par l'Irlande, plus tôt dans la journée. Cet a été signé fin juin, après vingt ans de tractations, et a immédiatement provoqué une levée de boucliers, en particulier au sein du secteur agricole, notamment en France.
Une attitude colonialiste selon le président brésilien
Jair Bolsonaro, lui, ne voit pas d'un bon œil ce qu'il qualifie d'"ingérence". Le président brésilien est de plus en plus isolé et critiqué de toutes parts. Il avait déjà accusé les ONG de défense de l'environnement d'avoir elles-mêmes allumé les incendies pour faire de la communication. Il dénonce cette fois "la mentalité colonialiste" d'Emmanuel Macron, parce que ce n'est pas au G7 de parler de cette question "interne" au Brésil.
2.500 nouveaux départs de feu en l'espace de 48 heures
Sur le terrain, l'avancée des feux est difficile à évaluer, explique l'AFP. L'institut national de recherche spatiale (INPE) fait état de 2.500 départs de feu en 48h, dans l'ensemble du Brésil. Le président, qui subit donc une forte pression internationale, a déclaré envisager d'envoyer l'armée pour lutter contre les feux. Le président pourrait prendre par décret cette décision, dans la journée.
L'agence de presse publie par ailleurs des photos satellite qui montrent l'ampleur du désastre. D'après l'INPE, 76.720 feux de forêt ont été enregistrés dans le pays de janvier jusqu'au 22 août, soit 85% de plus que sur la même période de l'an dernier, et plus de 52% concernent l'Amazonie.
Des manifestations sont prévues ce vendredi à Rio et Sao Paulo, et devant les consulats brésiliens partout dans le monde. Des appels à manifester venu de "Friday for Future", le mouvement crée par Greta Thunberg contre le changement climatique. En France, des manifestations sont prévues à Paris, Grenoble, Toulouse, Nantes, Nice ou encore Chambéry.
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