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L'enclave de Llívia demande à la Guardia Civil de respecter le Traité des Pyrénées

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Le Conseil municipal de Llívia (enclave espagnole dans les Pyrénées-Orientales) va émettre une protestation auprès de la France et de l'Espagne. Le 10 novembre dernier, une vingtaine d'agents armés de la Guardia Civil ont patrouillé dans l'enclave, en violation totale du Traité des Pyrénées de 1659.

Les agents armés de la Guardia Civil ont patrouillé dans les rues de  Llívia
Les agents armés de la Guardia Civil ont patrouillé dans les rues de Llívia © Radio France - Sébastien Berriot

Le Conseil municipal de Llívia (enclave espagnole en territoire français, en Cerdagne) s'apprête à voter une motion ce lundi soir pour dénoncer le comportement de la Guardia Civil, lors des élections générales espagnoles du 10 novembre dernier.  

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Ce jour-là, une vingtaine d'agents armés de mitraillettes sont venus patrouiller dans la petite enclave espagnole située dans le département des Pyrénées-Orientales. Une présence qui constitue une violation du Traité des Pyrénées, conclu en 1659 entre la France et l'Espagne et des traités de Bayonne et Llívia qui ont suivi.

Ces textes très anciens, toujours en vigueur, encadrent de manière très stricte la présence militaire à Llívia. Ils précisent que le nombre de militaires armés ne doit pas dépasser quatre sur le territoire de la commune. Au delà, la présence peut être considérée comme une tentative d'invasion militaire.

Les agents de la Guardia Civil ont vite été repérés

Au sein de l'enclave, malgré les siècles qui ont passé , on conserve un attachement viscéral à ces traités. Le 10 novembre, l'information circule donc très rapidement parmi les habitants lorsqu'une fourgonnette de la Guardia Civil venue de le caserne de Puigcerdà est aperçue au petit matin, une autre aussi en fin d'après-midi.

La Guardia Civil étant un corps militaire, cette présence est considérée comme illégale. Les agents auraient du demander une autorisation. De toute façon, on sait que si la Guardia Civil est venue avec des mitraillettes le jour de l'élection, c'est pour faire peur et faire pression sur les électeurs catalans". (Elies Nova, maire indépendantiste de Llívia) 

Un courrier adressé au préfet des Pyrénées-Orientales

Du coup, ce lundi soir, le conseil municipal de Llívia va émettre une protestation officielle. Un signalement sera adressé aux différentes autorités garantes, selon le maire, du Traité des Pyrénées. Le courrier sera notamment envoyé  au préfet des Pyrénées-Orientales à Perpignan et aux ministères français et espagnol de l'Intérieur. La Guardia Civil n'a pas souhaité réagir.

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