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La communauté arménienne de la Drôme demande la fin des hostilités dans le Haut-Karabakh
C'est une poudrière en plein Caucase qui met en émoi la communauté arménienne de la Drôme. Ce lundi, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Bourg-lès-Valence. Elles dénoncent le conflit armé entre Azerbaïdjan et Arménie.

L'impression de voir resurgir les ombres du passé et ces 30.000 morts, au début des années 90, lorsque l'Azerbaïdjan et l'Arménie se sont disputées le Haut-Karabakh, une enclave séparatiste où vivent majoritairement des Arméniens. Depuis dimanche, de violents combats militaires ont provoqué des dizaines de morts dans la région et des dégâts matériels importants. À Bourg-lès-Valence et à Valence, la communauté arménienne se mobilise.
"Je suis prête à faire la guerre. Je n'ai rien à perdre." - Shahane
L'Azerbaïdjan ne l'a jamais reconnue. La communauté internationale non plus mais depuis près d'un siècle, la république autoproclamée du Haut-Karabakh (ou Artsakh) se bat pour exister. Début des années 90, elle a repoussé son adversaire de cette région montagneuse du Caucase, au prix de dizaines de milliers de vie.
"Ça me fait très mal. Je voudrais que ce peuple qui aujourd'hui renaît de ses cendres puissent vivre libre et heureux sur ses terres ancestrales. Et il y en a marre de ces agressions permanentes." Annie, est venue ce lundi soir, comme plusieurs centaines de personnes, devant le monument en commémoration du génocide arménien de Bourg-lès-Valence.
L'émotion est palpable. Beaucoup regardent les informations sur les chaînes de télévision arméniennes pour suivre l'avancée du conflit. Shahane est née en Arménie et a vécu 15 ans au Haut-Karabakh. Très touchée par la mort de civils, elle se dit prête à repartir sur place pour combattre l'Azerbaïdjan. "Je suis prête à aller à la frontière parce qu'on a déjà connu la guerre en 92. Mes frères y ont participé. Je n'ai rien à perdre, j'ai ma famille en Arménie", explique-t-elle.
L'ombre de la Turquie dans le conflit
Sans montrer une position aussi radicale, la majorité des personnes présentes à Bourg-lès-Valence expriment leur colère face à ce qu'ils appellent "l'ennemi". Jacques Sarafian, qui fait partie de la diaspora arménienne, dit très mal dormir depuis le début des combats. "Je pense à tous ces villages qu'on a dû évacuer".
Il a dans le viseur la Turquie, allié du pouvoir azéri : "C'est le seul pays qui ne demande pas de cessez-le-feu et qui au contraire attise en disant qu'il faut parachever le travail de nos ancêtres. Nous on est traumatisé par le génocide de 1915 et on ne veut pas que ça recommence". Le pouvoir turc accuse les Arméniens d'avoir déclenché les hostilités, ce qui met en colère la diaspora rassemblée.
Plus que mobilisée, elle prévoit un autre rassemblement ce mardi à 19h00 devant la préfecture à Valence. La communauté arménienne de la Drôme souhaite que la France somme l'arrêt du conflit. La maire de Bourg-lès-Valence, Marlène Mourier, a écrit au Président de la République en ce sens.
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