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Le Népal rend hommage aux 9.000 victimes du séisme, un an après la catastrophe
Le Népal commémore ce dimanche le premier anniversaire du séisme survenu le 25 avril 2015. Une cérémonie dédiée au 9.000 victime et entachée par les protestations de la population, alors que le pays peine à se reconstruire.

De nombreuses cérémonies ont eu lieu dimanche au Népal à la mémoire des victimes du séisme qui a dévasté il y a un an ce pays pauvre de l'Himalaya, où la colère monte face à la lenteur de la reconstruction. Près de 9.000 personnes avaient perdu la vie dans le tremblement de terre de magnitude 7,8 survenu le 25 avril 2015, une catastrophe qui a détruit un demi-million de logements.
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Quatre millions de personnes toujours pas relogées
Un an après, quatre millions de personnes vivent toujours dans des abris provisoires, selon la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Dimanche soir, une foule s'est rassemblée pour une veillée aux chandelles à Katmandou, la capitale, sur la place Durbar, un lieu historique ravagé par le séisme. Des drapeaux népalais y étaient brandis tandis que des prières étaient récitées en hommage aux victimes.
Auparavant, des centaines de Népalais avaient notamment observé une minute de silence près de l'endroit à Katmandou où se dressait une tour du XIXe siècle rasée par la secousse. Le Premier ministre K.P. Sharma Oli y a déposé une gerbe de fleurs.
Non loin, là où se trouvait un important temple, des moines bouddhistes récitaient des prières.
Des aides complexe qui ralentissent la reconstruction
La vie de Govinda Timilsina, guide de montagne, s'est arrêtée depuis qu'il a perdu sa maison dans le séisme. Il explique qu'il n'ose pas la reconstruire lui-même, en raison des règles complexes qui régissent les aides à la reconstruction. "Nous avons tout perdu, nous ne pouvons plus vivre dans le village", se lamente-t-il. Il a été contraint, avec sa mère, son épouse et leur garçon de trois ans, de quitter le district de Dhading pour un appartement d'une seule pièce à Katmandou. "Les règles gouvernementales sont tellement compliquées. Nous craignons de ne pas obtenir d'indemnisations si nous commençons les travaux nous-mêmes", poursuit-il.
La communauté internationale s'est pourtant mobilisée pour financer la reconstruction. Quatre milliards de dollars ont ainsi été collectés, mais les dissensions entre partis politiques sur le contrôle de cette manne en ont paralysé la distribution et la plupart des victimes n'ont rien reçu d'autre qu'un modeste premier versement.
Les ONG priées d'attendre
Le gouvernement a imposé à la population de respecter des normes antisismiques pour toucher les fonds de reconstruction mais il a mis des mois avant de rendre publiques ces instructions. L'Autorité nationale de reconstruction (NRA), qui supervise la distribution des fonds, a fini par voir le jour en décembre et les ONG qui avaient commencé à reconstruire écoles et centres de santé ont été priées de suspendre leurs activités jusqu'à ce que l'Autorité viennent évaluer leur travail, un processus qui a pris des mois.
Le gouvernement a promis 2.000 dollars par logement détruit mais moins de 700 familles ont reçu le premier versement de 500 dollars.
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A cause d'une forte baisse de la fréquentation touristique, l'économie du Népal ne parvient pas à se redresser
Le séisme a fait vaciller une économie déjà fragile et la situation s'est encore aggravée avec le blocus pendant plusieurs mois du principal point de transit frontalier avec l'Inde par des manifestants opposés à la nouvelle Constitution, ce qui a crée des pénuries d'essence et de biens de première nécessité.
Le tourisme a également beaucoup souffert, les visiteurs annulant leurs réservations après la mort d'alpinistes au camp de base de l'Everest et de randonneurs sur le circuit de trekking populaire du Langtang.