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Mali : le président Keïta démissionne, les militaires putschistes appellent à une transition politique civile

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Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a démissionné dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 août, après avoir été arrêté par des militaires putschistes. La communauté internationale a condamné cette mutinerie.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta lors d'une réunion du G5 Sahel, en Mauritanie, le 30 juin 2020. Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta lors d'une réunion du G5 Sahel, en Mauritanie, le 30 juin 2020.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta lors d'une réunion du G5 Sahel, en Mauritanie, le 30 juin 2020. © Maxppp - Ludovic Marin

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a démissionné dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 août, après avoir été arrêté avec son Premier ministre par des militaires putschistes. Cette démission a entraîné, par voie de conséquence, la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée nationale. La communauté internationale s'est indignée de ce putsch mais les militaires qui ont pris le pouvoir assurent qu'ils vont respecter "tous les accords internationaux".

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Paris "condamne avec la plus grande fermeté"

Tout a commencé mardi soir, quand le président Keïta a été arrêté par des militaires avec son Premier ministre Bibou Cissé, après une mutinerie. "Nous pouvons vous dire que le président et le Premier ministre sont sous notre contrôle", ont annoncé les militaires. Quelques heures plus tard, dans la nuit, le président malien est intervenu à la télévision pour annoncer sa démission, ainsi que la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée nationale. 

La communauté internationale a protesté en chœur contre ce coup d'Etat. Paris a ainsi "condamné avec la plus grande fermeté cet événement grave", a indiqué le Quai d'Orsay, qui a assuré "réaffirmer avec force son plein attachement à la souveraineté et à la démocratie maliennes. Les autorités françaises au plus haut niveau restent très attentives à l'évolution de la situation au Mali", a prévenu le ministère des Affaires étrangères. De son côté, le secrétaire général de l'ONU a appelé à "la libération immédiate et sans conditions" du président et du Premier ministre. Antonio Guterres a réclamé "le rétablissement immédiat de l'ordre constitutionnel et de l'Etat de droit au Mali", avant d'annoncer une réunion en urgence du conseil de sécurité de l'ONU. 

Des élections "dans un délai raisonnable"

Quelques heures après la démission d'Ibrahim Boubacar Keïta, les militaires au pouvoir ont annoncé la création d'un Comité national pour le salut du peuple, appelant à "une transition politique civile" pour aboutir à des élections, qui se feront d'après eux "dans un délai raisonnable". Ils ont promis que tous les accords internationaux seraient respectés : "Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l'histoire", a déclaré le porte-parole des militaires, le colonel-major Ismaël Wagué.

Depuis plusieurs mois, le président Keïta était contesté dans la rue par le "Mouvement du 5 juin" qui réclamait son départ. "IBK" a fait les frais de l'exaspération de la population, victime d'attaques jihadistes et de violences inter-communautaires, de la crise des services publics et d'une corruption qui donnait le sentiment de s'étendre.  Il avait tenté de former un gouvernement d'union nationale, sans succès car ses opposants ont refusé. Il a toujours bénéficié du soutien de la communauté internationale, et notamment de la France qui est engagée à ses côtés dans la lutte contre le terrorisme jihadiste via les opérations Serval puis Barkhane.

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