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Soldats tués au Mali : émotion à Auxonne où l'on veut garder la tête haute
Le bilan s'est alourdi après l'explosion d'une mine contre un convoi blindé au Mali. Trois jeunes soldats du 511e Régiment du train d'Auxonne sont morts au combat "pour la France", selon François Hollande. À Auxonne on accuse le coup mais surtout, "on veut garder la tête haute".

L'enceinte du 511ème régiment du train se place au cœur de la ville d'Auxonne. C'est donc spontanément que les passants vont et viennent pour poser une fleur, une gerbe, devant la grille d'entrée. Un petit geste en hommage aux trois soldats décédés au Mali : Poo-Sing, 19 ans, Chauwin, 20 ans et Noblet, 32 ans.
Le jour d'après pour Auxonne
Dans la cour de la base, le drapeau tricolore est en berne. La routine des 1100 soldats semble ne pas être touchée par la mauvaise nouvelle. Mais l'ambiance est pesante et le capitaine aux petits soins... à sa manière : il sert les mains, prends des nouvelles, demande à ses hommes de garder la tête haute. Un militaire en civil épaulé par un camarade traverse la cour, le visage rougit par les larmes. Il a fait toute sa formation avec l'une des trois victimes de l'explosion.
"Tenir bon et faire face" c'est le mot d'ordre du lieutenant-colonel Siraudin, commandant en second du 511ème régiment : "Qu'ils aient 19 ans ou 25 ans pour nous c'est grosso modo la même chose. Ils sont jeunes, cela dit ils avaient plus d'un an de service, ils avaient été formés. Les soldats avaient effectué un premier camp général où on regroupe tous les gens qui vont partir au Mali, ça a duré un mois au camp de La Courtine dans le centre de la France au mois d'octobre. Et puis juste avant noël, il y a un camp spécifiquement programmé vraiment tourné vers le Mali. où on reproduit le plus possible sans jamais malheureusement atteindre la dureté de la réalité, on reproduit les conditions d'emploi des gens au Mali, dans le sud de la France.
C'est pas un accident, c'est un fait de guerre. Le régiment a pris un coup.
Lieutenant-colonel Siraudin du 511ème régiment du train d'Auxonne
Voilà c'est pas des soldats qui ont eu un accident de la route parce qu'ils auraient mal fait quelque chose. Il se trouve qu'on est pris sous un coup de l'ennemi que l'on peut difficilement parer. L'un des soldats a pu en réchapper, c'est le destin. Il va falloir l'accompagner parce que pour lui ça va être compliqué."
Pour Nathalie Roussel la 1ere adjointe au maire, la famille auxonnaise perd trois des siens : "Ils sont dans les associations qu'elles soient culturelles, sportives... ils participent. Quand on demande leur aide pour mettre en place des choses ils répondent toujours présents."
Sans la 511, Auxonne n'existerait pas.
Nathalie Roussel, 1ere adjointe au maire de la ville.
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