Comment Raymond Poulidor s'était perdu pendant des heures en voiture à Orléans fin septembre
Raymond Poulidor, champion cycliste, est mort ce mercredi à l'âge de 83 ans. Il aurait dû participer à une séance de dédicace au Leclerc d'Olivet fin septembre, mais n'est jamais arrivé. Ce jour-là, "il s'est perdu en voiture à Orléans, on a mis des heures à le retrouver", confie son ami JP Gontier.
Orléans, France
Jean-Pierre Gontier, patron du magasin Leclerc de Fleury-les-Aubrais, connaissait bien Raymond Poulidor, décédé ce mercredi à l'âge de 83 ans : "il venait, tous les ans, vendre et dédicacer des bouquins". Ça devait de nouveau être le cas "fin septembre" raconte Jean-Pierre Gontier, sans se souvenir précisément de la date, mais ce jour-là, Raymond Poulidor, qui a pris la route pour le Loiret n'est finalement jamais arrivé à destination. Récit...
Poulidor perdu en voiture dans l'agglomération orléanaise
"C'était quelqu'un qui était toujours à l'heure", explique l'orléanais Jean-Pierre Gontier à propos de Poupou. "Ce jour-là, il venait, seul, en voiture, comme à chaque fois. A 10h, pas de nouvelles, on l'appelle sur son téléphone, on finit par l'avoir vers 11h il nous dit "je suis perdu" et il était un peu incohérent dans ses propos".
Finalement retrouvé à 17 heures
Le patron du Leclerc de Fleury-les-Aubrais, aidé de deux collaborateurs, se met alors à essayer de localiser l'ex champion cycliste à distance. "Il ne savait pas nous dire où il était précisément. "Je suis devant la pancarte Olivet", mais laquelle ? "Je ne sais pas". Ça a duré comme ça jusqu'à 17 heures, quand une de mes collaboratrices l'a enfin retrouvé. Elle l'a emmené au Novotel d'Orléans La Source et a appelé un médecin qui lui a donné des médicaments et a dit qu'il devait être hospitalisé. Sa famille est venue le rechercher le lendemain matin", poursuit le patron du Leclerc de Fleury-les-Aubrais.
"Je n'en savais pas plus sur son état de santé, j'ai appris comme vous ce matin qu'il était mort. C'est vrai que cet été, sur le Tour de France, je l'ai côtoyé tous les jours avant les départs d'étapes, lui avec Le Crédit Lyonnais [sponsor du Tour], moi avec Leclerc, et il était déjà très fatigué" explique Jean-Pierre Gontier qui décrit "quelqu'un d'extrêmement humain, sympathique, simple."
C'était un énorme champion
"C'était un énorme champion. On dit qu'il était l'éternel second, mais il a gagné énormément de courses, le Tour d'Espagne, Milan-San Remo... ! C'était un mythe, très apprécié, même des jeunes générations. Je me souviens de mômes, pendant les dédicaces, qui lui criaient "salut Poupou!"