Miss France 2021 : un centenaire sans public ce samedi soir, mais avec un jury d'ex-Miss

L'élection de Miss France 2021, qui se tient ce samedi soir au Puy du Fou, a un goût très particulier cette année. D'une part, la cérémonie célèbre le centenaire des concours de beauté en France. D'autre part, elle est un peu chamboulée en raison de l'épidémie de coronavirus. Si Jean-Pierre Foucault présentera l'émission pour la 26e fois, l'élection se déroule sans public.

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Diffusée en direct sur TF1 à partir de 21h05, la cérémonie va voir s'affronter 29 candidates âgées de 18 à 24 ans, qui souhaitent succéder à Clémence Botino, Miss France 2020 et Miss Guadeloupe 2019. Le jury sera entièrement féminin et composé uniquement d'ex-Miss, comme Muguette Fabris, 80 ans, Miss France 1963. Iris Mittenaere, Miss Univers 2016, sera la présidente de ce jury.

Mesures sanitaires drastiques

Diffusée depuis le Grand Carrousel du parc vendéen, l'élection va se dérouler devant seulement 400 personnes, les candidates, des techniciens et des employés du Puy du Fou, préalablement testés négatifs au coronavirus. En revanche, les Miss ne porteront pas de masque sur scène. "En revanche, en coulisse, tous les techniciens porteront le masque", a expliqué Sylvie Tellier, la directrice de l'organisation Miss France, à France Bleu Loire Océan.

Durant plusieurs semaines, les Miss elles ont été placées dans une "bulle Covid", et ont enchaîné les répétitions avec masque noir siglé Miss France. A l'issue de l'élection et pour respecter le couvre-feu, tous les participants, y compris la nouvelle reine de beauté, seront logés dans les hôtels du parc de loisirs transformé en bulle sanitaire. Un même dispositif étanche avait été mis en place début décembre dans un grand hôtel de Versailles où les prétendantes ont suivi des leçons de maintien et passé un test de culture générale.

La dernière élection Miss France a réuni sept millions de téléspectateurs avec un pic à 8,3 millions, au moment du sacre, selon le directeur des programmes de flux de TF1.

"Un siècle de couronnement, d'élégance"

Cette 91e cérémonie sera l'occasion de célébrer "un siècle de couronnement, d'élégance, d'engagement et de partage avec les Français", selon TF1 et Endemol, propriétaire du concours Miss France depuis 2002. Parmi les plus anciens au monde, le premier concours de beauté français a été créé en 1920 par le journaliste Maurice de Waleffe. La comédienne et danseuse Agnès Souret a été la première à remporter le titre de "plus belle femme de France". Ce n'est qu'en 1928 que le concours a été baptisé "Miss France".

Mais Geneviève de Fontenay, l'ancienne présidente du comité Miss France, a décidé de boycotter la cérémonie. "C'est un faux centenaire ! Je suis choquée. C'est en 1927 qu'a eu lieu le premier concours Miss France à la demande à l'époque de Miss Univers. Un centenaire, c'est cent ans !", a-t-elle déclaré à l'AFP. Dans une longue lettre "au public", elle se dit "triste de ne pas avoir été contactée pour participer à l'ouvrage sur les 100 ans du concours (...) Triste de ne pas avoir pu mettre ma touche dans ce centenaire des concours de beauté (...) Triste, enfin, de voir l'élection s'éloigner d'un public que j'ai mis du temps à conquérir".

Centenaire ou pas, ce concours reste un anachronisme pour beaucoup de féministes. "100 ans de sexisme, ça suffit", a ainsi lancé Fabienne El-Khouri, l'une des porte-parole d'Osez le féminisme. L'association voit dans cette élection "un concours sexiste et ringard, réduisant les femmes à un rôle de "potiche"".