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Inondations en Lorraine : les sinistrés dans l'attente d'aide de l'Etat

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Dix jours après les violentes inondations qui ont frappé le secteur de Pont-à-Mousson, les communes se relèvent progressivement, et huit ont déjà déposées des dossiers en préfecture pour demander la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.

François, habitant de Malleloy, attend l'arrivée des experts pour constater les dégâts des inondations. François, habitant de Malleloy, attend l'arrivée des experts pour constater les dégâts des inondations.
François, habitant de Malleloy, attend l'arrivée des experts pour constater les dégâts des inondations. © Radio France - Julien Penot

Les caves, garages et sous-sols ventilent à l'air frais à Malleloy, commune traversée par La Mauchère. Le cours d'eau est passé de simple ruisseau à véritable torrent dans la nuit du 8 au 9 avril dernier. Dix jours plus tard, les habitants ont épongé leur logement et patientent, dans l'espoir d'une reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle. 

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Huit dossiers constitués en préfecture

"J'ai téléphoné à l'assurance, mais les experts ne venaient pas avant le 17 mai... Donc, on a un peu rallé, maintenant ils viennent le 5 mai, c'est un peu long", grimace François au milieu de son salon. Ou plutôt de ce qu'il en reste car la pièce est maintenant un monticule d'objets, restés perchés en hauteur pour les protéger de l'eau. 

Le plancher gondole et le bas des murs reste encore humide. Même situation quelques kilomètres plus loin, à Custines. Les habitants de la rue du Général de Custine ont vu déferler des quantités de boue impressionnantes. "La mairie a retiré 30 mètres cube de boue", souffle Lusinda, devant la pente de son jardin, on est bon pour refaire une étanchéité, une peinture et tous les placards."

Les sinistrés de Malleloy ont sorti leur mobilier face aux inondations.
Les sinistrés de Malleloy ont sorti leur mobilier face aux inondations. © Radio France - Julien Penot

Des réparations qui ont un coût. Les sinistrés ont contacté leur assureurs, qui vont mandater des experts. Mais sans la reconnaissance d'état de catastrophe naturelle par une commission ministérielle, les indemnisations ne seront pas prises en compte. 

Pour l'instant, la préfecture a recueilli les dossiers de huit communes : Ménil-la-Tour, Leyr, Sivry, Létricourt, Villers-lès-Moivrons, Andilly, Malleloy et Custines. "On est en train de constituer notre dossiers qui va être envoyé cette semaine", indique Lionel Risse, premier adjoint à la mairie de Faulx, il nous faut le plus témoignages possibles, des photos et un état des lieux des dégradations."

Réaménagement des berges

Les intempéries posent question sur la gestion des cours d'eau. "Il va falloir faire enlever les ponts qui ont été mis de façon un peu anarchique par les habitants, c'est le gros boulot qui aura à faire", observe Lionel Risse. Un projet de "renaturation" de La Mauchère, au niveau de l'intercommunalité, est également dans les cartons depuis deux à trois ans. 

Les inondations vont peut-être accélérer les démarches autour de ce dossier. Le maire de Custines, Pierre Julien, réfléchit aussi à quelques aménagements : "Refaire des avaloirs redimensionnés, plus conséquents, et emmener les eaux à certains endroits plutôt que d'autres.

L'année dernière, la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle était tombée en août dans le Pays-Haut. Soit un mois après les inondations qui avaient touché Longuyon en juillet 2021.

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