TÉMOIGNAGES - "Ils criaient que c'était la fin du monde" : vos souvenirs des tempêtes de 1999
Il y a 20 ans, deux tempêtes consécutives balayaient violemment la France, faisant 92 morts. Cet événement rapidement baptisé la "tempête du siècle" vous a laissé des souvenirs ancrés : des images terrifiantes, des nuits d'angoisse, des élans de solidarité. Récit.

Du 26 au 28 décembre 1999, la tempête Lothar et la tempête Martin ont ravagé la France. Vingt ans après, les souvenirs de cet épisode climatique qui a fait 92 morts sont encore vivaces. Vous avez été très nombreux à témoigner sur les pages Facebook de France Bleu.
Nicole raconte avoir été réquisitionnée par la maison de retraite où elle travaillait pour venir faire le service de nuit car ses collègues ne pouvaient pas se déplacer : « C’était horrible, nos patients avaient une peur terrible, ils criaient que c'était la fin du monde. »
Nos patients avaient une peur terrible - Nicole
Difficile d’oublier cette nuit-là pour Delphine, qui était à la maternité. Elle venait d’accoucher de son petit garçon. Le fils de Séverine a quant à lui éviter le pire :

Double peine pour les Bretons
Souvenir plus douloureux pour cette Bretonne qui raconte : « Toiture envolée et réparée le week-end de Pâques. Retour de l'électricité le 31 janvier à 19h ! », plus d’un mois après le passage de la tempête.
Et comme un malheur ne vient jamais seul... Après Lothar et Martin, il y a eu la marée noire du pétrolier l’Erika, échoué deux semaines plus tôt au large de la Bretagne. Une catastrophe qui désole encore Evelyne : « Et l'Erika qui coule près de chez nous, marée noire dévastatrice tant pour notre rivage que pour les amis professionnels de la mer qui n'ont pas pu se relever. »
Paysages dévastés
Marie-Christine garde une image dévastée du Plateau de Malzéville, au nord de Nancy : « On y emmenait souvent nos gamins, terribles dégâts, j'en ai pleuré. »
J'en ai pleuré - Marie-Christine
« Je me rappelle bien, j'ai fait Auxerre - Migennes pour ouvrir mon magasin. Les caddys roulaient tout seuls sur le parking. Le toit de la Halle à Appoigny... entièrement envolé. Les poteaux au rond point... envolés », témoigne Martial.
Mon fils était terrorisé. Je me rappellerai toujours de cette grosse galère - Anita
Anita était, elle, sur la route : « Ohh je me souviens bien de cette tempête, nous revenions d'avoir passé Noël dans la famille à Roanne. Sur la route nous nous sommes retrouvés en panne de voiture sous la tempête... Mon fils était terrorisé. Je me rappellerai toujours de cette grosse galère. »

Entraide et solidarité
Jean-Jacques s’estime chanceux : « Je faisais route vers le sud de la France en revenant des Deux Sèvres, et je ne savais pas que la tempête était derrière moi... allant dans le même sens. J'ai eu de la chance, à l'époque on pouvait rouler à 90 km/h. »
Je ne savais pas que la tempête était derrière moi - Jean-Jacques
De nombreux commentaires soulignent l’entraide et la solidarité, comme le mari de Christine qui est parti aider pour les toitures endommagées et les troncs sur la chaussée.
