Tempête de 1999 - Dans le Puy-de-Dôme, le souvenir des forêts dévastées
Dans la nuit du 27 au 28 décembre 1999, la tempête Martin balayait une grande partie de la France. Dans le Puy-de-Dôme, les rafales dépassent les 150 km/h et les dégâts sont immenses, toits arrachés, poteaux électriques couchés et surtout des milliers d'arbres abattus.

Il y a 20 ans, dans la nuit du 27 au 28 décembre 1999, des vents très violents frappaient une grande partie de la France. La tempête Martin cause des dégâts très importants notamment en Auvergne où les rafales ont dépassé les 150 km/h. Le réseau électrique est coupé à de nombreux endroits, des toits, comme celui du stade Montpied à Clermont, ont été arrachés et certaines routes sont impraticables, des milliers d’arbres ont été couchés ou cassés par la violence des vents. Dans la région 5% de la surface boisée a été détruite par Martin, cela représente quatre années d'exploitation normale des forêts.
On était vraiment face à un problème d'une ampleur extrêmement importante - Benoît Rachez de la coopérative Unisylva
Benoît Rachez est directeur de la coopérative forestière Unisylva qui gère 350.000 hectares des domaines forestiers privés, dont une partie se trouve au cœur du parc naturel régional des volcans d'Auvergne. Il se souvient qu'il a d'abord fallu exploiter le bois abattu, "ça a nécessité d’augmenter très très fortement les moyens de la coopérative pour multiplier par trois le volume récolté annuellement. Donc il a fallu trouver des marchés, trouver des moyens humains, matériels mais aussi financiers."
Deux ans seulement après le passage de Martin en Auvergne, la coopérative a commencé à replanter, "dès 2001 nous avons commencé à nous investir dans la reconstitution des parcelles sinistrées par reboisement parce qu'il n'y avait pas le choix" explique Benoît Rachez. Avec 6,5 millions de mètres cubes de bois à traiter, l'entreprise de reboisement aura pris 10 ans pour la coopérative mais il aura permis de diversifier les essences.