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À Sens, deux comités de soutien à Emmanuel Macron viennent de se créer
Une ville, deux comités de soutien. C'est le signe que les tensions au sein de la majorité présidentielle persistent dans le nord de l'Yonne. D'un côté, la députée Modem Michèle Crouzet, de l'autre, le référent LREM de l'Yonne, soutenu par l'ancien maire de Sens, Daniel Paris.

La députée Modem Michèle Crouzet a annoncé ce lundi la création d'un comité de soutien à une candidature d'Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle. Avec elle, une dizaine d'élus locaux, essentiellement du nord de l'Yonne et sans étiquette, ainsi que l'appui du président du Modem, l'Auxerrois Pascal Henriat. La semaine dernière, c'est l'ancien maire de Sens PRG, Daniel Paris, qui indiquait prendre la tête d'un comité sénonais, à la demande du référent de LREM, Patric Tampied, avec l'espoir d'être rejoint prochainement par l'ancienne candidate LREM aux municipales à Sens, Claude Vivier.
Les législatives en perspective
L'objectif est uniquement d'appuyer une candidature d'Emmanuel Macron jurent tous ses soutiens mais chacun pense à l'après présidentielle. Pascal Henriat, président du Modem et membre du comité lancé par Michèle Crouzet : "Michèle est députée. Elle fait partie de la majorité, elle le revendique. Donc elle est tout à fait légitime pour mener ce combat et puis être une des incarnations du combat à venir." Pourtant, en septembre 2019, Michèle Crouzet avait quitté La République en marche. Elle n'a pas obtenu l'investiture pour les municipales à Sens. Etiquette attribuée à Claude Vivier avec le soutien du référent départemental de La République en marche.
Deux ans plus tard, on prend les mêmes, avec en plus l'ancien maire de Sens, Daniel Paris qui préside ce comité concurrent à celui de Michèle Crouzet. Il reproche à cette dernière, d'être passée au Modem : "la loyauté, pour les députés, est une qualité cardinale. La loyauté n'a pas été le fort de tout le monde. Mon objectif est de faire réélir Emmanuel Macron et c'est là mon seul combat. Ensuite, que localement des personnes estiment qu'il faille une représentation par circonscription, pour les aider à conquérir des investitures, ne me concerne pas."
Et à écouter les représentants des deux comités de soutien, comme Pascal Henriat, chacun reproche finalement à l'autre de penser au coup d'après : "il faut juste rappeler à ceux qui veulent créer un comité de soutien (et chacun peut le faire) qu'on doit aller dans le même sens. Et le même sens, ce n'est pas une élection législative qui se profile après, c'est d'avoir un candidat qui s'appelle Emmanuel Macron et de le faire élir." Ce sera aux instances nationales de soutien à Emmanuel Macron, appelées "Ensemble citoyens" de trancher pour les investitures aux législatives.
En attendant, cette pré-campagne montre au moins deux choses. La majorité présidentielle, à défaut d'un parti en ordre de marche, peut se prévaloir du soutien d'élus locaux sans étiquette. Et l'unité souhaitée autour du président à travers un mouvement multipartis, n'empêche en rien les concurrences politiques au niveau local.