Alain Juppé va quitter la mairie de Bordeaux pour rejoindre le Conseil constitutionnel
mercredi 13 février 2019 à 17:09 - Mis à jour le mercredi 13 février 2019 à 17:45
Coup de tonnerre à Bordeaux. Alain Juppé, maire de Bordeaux depuis 1995, va abandonner son poste. Il va être nommé au Conseil constitutionnel sur proposition de Richard Ferrand, le président de l'Assemblée Nationale.
Bordeaux, France
Alain Juppé a annoncé ce mercredi qu'il allait quitter la mairie de Bordeaux et rejoindre le Conseil constitutionnel. C'est Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, qui a proposé son nom, comme la Constitution le prévoit.
"Je le remercie de cette proposition qui m’honore. Je l’ai acceptée", a expliqué Alain Juppé via communiqué. "J’ai décidé, il y a plusieurs mois, de ne pas me représenter à l’élection municipale de mars 2020. Je comptais annoncer cette décision au lendemain des élections européennes fin mai prochain. Ma nomination bouleversera ce calendrier. C’est avec une profonde émotion que je me prépare à quitter mes fonctions de maire et de président de la métropole de Bordeaux qui m’ont procuré tant de bonheur", ajoute-t-il.
Alain Juppé doit tenir une conférence de presse ce jeudi à 11h pour s'adresser "aux Bordelais".
Des propositions de nominations soumise à approbation la semaine prochaine
Le Conseil constitutionnel doit normalement accueillir deux autres membres : l'ancien ministre Jacques Mézard, nommé par Emmanuel Macron et le sénateur François Pillet désigné par le président du Sénat, Gérard Larcher.
Ces propositions de nomination doivent encore être soumise à l'approbation de la commission des Lois constitutionnelles de l'Assemblée, la semaine prochaine. Le Conseil constitutionnel compte neuf membres, renouvelés par tiers tous les trois ans.
Avant Alain Juppé, deux ex-Premiers ministres ont été nommés membres de cette "cour suprême" qui veille à la conformité des lois avec la Constitution : Lionel Jospin (qui y siège depuis 2015) et Laurent Fabius, qui en est le président depuis 2016 et dont le mandat court jusqu'en 2025. Un autre ancien Premier ministre, Jacques Chirac, en est également membre, mais en tant qu'ancien président de la République.