Allocution d'Emmanuel Macron : le maire d'Arras veut d'abord le retour de la confiance
Frédéric Leturque était l"invité de France Bleu Nord ce mardi. A quelques heures de l'intervention d'Emmanuel Macron à la télévision, le maire d'Arras confie qu'il souhaite avant tout la restauration de la confiance entre le pouvoir et les citoyens.
"Ce qu'il faut surtout prendre comme mesure, c'est de poser la confiance." Frédéric Leturque constate un sentiment de défiance dans le pays en cette période de confinement. Une défiance des citoyens vis-à-vis du gouvernement qui gère la crise sanitaire mais aussi une défiance de l'Etat vis-à-vis des élus locaux sur le terrain ou des commerçants. "Si j'attends quelque chose ce soir, c'est cette relation de confiance" martèle le maire d'Arras. Et de rappeler que les commerçants s'étaient déjà organisés après le confinement pour respecter un protocole sanitaire strict.
Frédéric Leturque attend aussi du gouvernement qu'il autorise les regroupements familiaux à Noël. "On sait qu'on pourra se retrouver pour des repas calmes et posés mais certainement pas pour faire la fête" précise-t-il.
Le maire d'Arras est également co-signataire de l'appel du "14 novembre". Près de 200 élus réclament 1% des 100 milliards d'euros du plan de relance pour les quartiers défavorisés de leur commune. En visio-conférence avec le Premier ministre Jean Castex, ce lundi, Frédéric Leturque indique que cette demande a été entendue. Reste maintenant à trouver la méthode.
Un conseil national des solutions
Les élus ont choisi de prendre les devants et d'organiser le 14 décembre à Roubaix le premier "Conseil national des solutions". "L'idée, c'est de mettre sur la table nos solutions pour éviter que les solutions qu'on nous demande de mettre en oeuvre ne viennent d'en haut et qu'elles ne correspondent pas aux réalités du terrain" explique Frédéric Leturque.
"Nos réalités sont difficiles et on se bat"
Le maire d'Arras précise que sa ville a besoin de cet argent, au même titre que Roubaix ou Calais. "75% des habitants sont éligibles en théorie au logement social, explique Frédéric Leturque qui précise également 'qu'un quart des habitants vit sous le seuil de pauvreté".