Annie Genevard (LR) "Etre majoritaire à l'Assemblée et faire valoir notre projet"
La député-maire de Morteau ( Doubs) réagit au lendemain de l'élimination de François Fillon lors du premier tour de la présidentielle. Pour elle, les Français expriment leur lassitude des partis et François Fillon n'a jamais pu imposer ses idées à cause des affaires.

Annie Genevard la député maire de Morteau pourra se consoler en regardant les résultats dans sa ville, François Fillon y est en tête (962 voix) devant Emmanuel Macron (814 voix), Jean Luc Mélenchon (561 voix) et Marine Le Pen (541 voix), mais même dans son département du Doubs, c'est Marine Le Pen qui est la première. Alors, lundi matin au bureau des Républicains, l'ambiance sera sans doute tendue après l'élimination du candidat Fillon. Annie Genevard, porte parole nationale LR dans cette campagne, y sera. Pour elle, " il est clair que les affaires ont détourné les français des sujets de fond [...] les Français ont exprimé leur lassitude vis à vis des partis. "
Faire barrage au Front National
La candidate aux élections législatives n'appelle pas, pour le moment, à voter clairement en faveur d'Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle. Mais elle suit la ligne de conduite de son parti dictée par François Fillon. "Il faut tout mettre en oeuvre pour ne pas laisser le Front National s'installer à la tête de notre pays, analyse t-elle. Cela signerait le déclin de la France et sa ruine. Le programme du FN serait ce qu'il y a de pire pour notre pays". Avant de continuer sur le candidat qu'elle choisira au second tour : "Il est important que les Républicains parlent d'une seule voix. On ne peut pas seulement appeler à voter pour Emmanuel Macron. Il faut également que nous expliquions pourquoi."
Combatte Emmanuel Macron aux législatives
Annie Genevard se projette déjà vers les élections législatives du 11 et 18 juin prochain. "Le troisième tour de la présidentielle, dit-elle. Il faut que la droite et le centre, aujourd'hui orphelins d'une représentation, puissent, au moment des législatives, retrouver une expression au risque de désespérer complètement nos électeurs." Dans le cas où Emmanuel Macron serait élu Président :"il faut que nous pussions faire valoir notre projet pour la France. Il n'est certainement pas celui de Macron. Un candidat que nous avons combattu pendant toute la campagne et que nous allons continuer à combattre pendant les législatives."