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Après son incarcération, le maire du Barcarès perd ses délégations à l'agglo de Perpignan
Dès ce mardi, le président de la communauté urbaine de Perpignan va retirer ses délégations au maire du Barcarès Alain Ferrand, placé en détention provisoire la semaine dernière dans une enquête pour "extorsion en bande organisée".

Alain Ferrand ne sera bientôt plus le numéro 2 de la communauté urbaine de Perpignan. Le maire du Barcarés, qui a été placé en détention provisoire la semaine dernière pour avoir violé son contrôle judiciaire, va se voir retirer toutes ses délégations ce mardi par le président Robert Vila.
Malgré sa mise en examen pour "extorsion en bandes organisée" depuis mai 2021, Alain Ferrand continuait de s'occuper notamment de l'économie et du tourisme au sein de l'agglomération dont il est le premier vice-président.
"Étant retenu en prison, Alain Ferrand ne peut plus travailler ni suivre ses dossiers : il est donc normal qu'on lui retire ses délégations, se justifie le président de la communauté urbaine Robert Vila. Je pense que cette décision va aussi assainir l'ambiance et nous permettre de retrouver la confiance de nos administrés."
En attendant une éventuelle réorganisation, Robert Vila assure qu'il s'occupera lui-même des délégations qui étaient jusqu'ici confiées au maire du Barcarès.
Pour l'heure, Alain Ferrand reste officiellement vice-président de la communauté urbaine. Pour lui retirer ce poste, il faut débord organiser un vote. "Ce sera fait lors du prochain conseil communautaire", assure Robert Vila.
Décision saluée par les maires de l'agglo
A l'issue du conseil communautaire qui se tenait ce lundi soir à Perpignan, la plupart des maires de l'agglo se disait "satisfaits" et "soulagés". De l'aveu général, les déboires judiciaires d'Alain Ferrand suscitaient un malaise grandissant.
- Louis Aliot, maire de Perpignan : "Je pense que le président prend ses responsabilités dans une situation qui n'est tenable pour personne. Il eût mieux valu que notre collègue Ferrand démissionne de lui même. Mais après tout, c'est une décision qui permet aussi de respecter la présomption d'innocence tout en assurant la bonne gestion de l'institution."
- Jean-Paul Billès, maire du Pézilla-la-Rivière : "C'est clair qu'il y avait un malaise avec cette affaire. Il faut toujours garder la présomption d'innocence, mais il faut aussi qu'on puisse fonctionner. Il faut donc en tirer les leçons et se réorganiser."
- Jean Vila, ex-maire de Cabestany : "Ça me paraît une décision responsable. Et puis on va travailler dans un climat plus serein. De toute façon, on peut fonctionner sans lui"
- Jean-Louis Chambon, maire de Canohès : "Il était nécessaire et impérieux que le président prenne cette décision. On risquait de devenir la risée de notre population et des media. Si on veut que ce territoire soit attractif, il ne faut pas que dans l'imaginaire collectif, on ait l'impression que c'est un peu mafieux. Quand certains dérapent, il faut savoir le dire et recréer une ambiance de qualité."