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Assemblée de Corse : une première session 2019 chargée

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Deuxième jour de session ce vendredi à l'assemblée de Corse. Au programme, les rapports sur les forêts, l'eau et l'assainissement, la langue corse et surtout la résolution solennelle qui fait suite à la conférence sociale. Retour sur les premiers débats ce jeudi.

Ce jeudi, les conseillers ont débattu des orientations budgétaires de 2019
Ce jeudi, les conseillers ont débattu des orientations budgétaires de 2019 © Radio France - francebleu.fr

Ce jeudi, les conseillers ont notamment débattu des orientations budgétaires de 2019. Le président de l'exécutif a défendu celles-ci face aux critiques de plus en plus acerbes des autres composantesde la majorité, et en particulier de Corsica Libera.

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Une session attendue 

  • 910 millions d’euros d'investissement 
  • 310 millions d’euros de frais de fonctionnement 
  • 110 millions d’euros d'emprunt

Ce sont les chiffres à retenir de cette session marquée par les relations qui se tendent au sommet de la région. Le président de l'exécutif, Gilles Simeoni, cueilli à  froid par les reproches de Jean-Guy Talamoni, dans Corse-Matin, de ne pas faire assez de politique et de s'écarter des fondamentaux du mouvement nationaliste, a donc dû défendre sa politique budgétaire. 

L’opposition se densifie

Gilles Simeoni n'a que très peu réagi à nos micros, se contentant de relever le mécontentement exprimé par Corsica Libera et son premier représentant au sein de l'institution. Pas de déclaration supplémentaire non-plus pour Jean-Guy Talamoni, que le président de l'exécutif n'aura pas manqué de piquer par endroits avec humour à la tribune. Gilles Simeoni a voulu rester droit dans ses bottes et défendre une "trajectoire vertueuse". Pour la République en marche, François Orlandi a du mal à y croire.

François Orlandi

Corsica Libera a marqué à nouveau son impatience de voir les choses avancer, déplorant que le plan « Ligua 2020 » pour la langue corse ne soit pas encore pourvu de tous ses moyens financiers. Petru Anto Tomasi.

Petr'Antò Tomasi

Le Partitu di a Nazione Corsa a exhorté Gilles Simeoni à respecter le cadre imposé par l’État dans les dépenses de fonctionnement. A droite, pour « Per l'avvene », Xavier Lacombe pointe le manque de place réservée au tri des déchets à la source, même si le document prévoit le financement de moyens à disposition des intercommunalités. Le président de l'exécutif s’est défendu, assurant que rien n’était fixé, en défendant son bilan sur les infrastructures routières et sur la langue.

Gilles Simeoni

De son côté, Jean Guy Talamoni avait la bougeotte,rendez-vous avec le STC de la Méridionale, mais aussi déplacement à la réunion du collège de Vicu, durant le débat d'orientations budgétaires. Des orientations budgétaires qui ne devraient pas beaucoup évoluer d'ici avril, date du vote du budget primitif. 

Par ailleurs…

L'assemblée a également adopté l'octroi de la protection fonctionnelle pour Paul Giacobbi. L’ancien président de l'exécutif est mis en examen dans une affaire de détournement de fonds publics. Déjà condamné pour l'affaire des gîtes ruraux, Paul Giacobbi avait sollicité la protection fonctionnelle pour cette autre affaire, instruite par le juge Meindl. Un mécanisme de prise en charge des frais d'avocats, que la région est tenue d'activer dans le principe du respect de la présomption d'innocence. La collectivité de Corse est d'autre part partie civile dans cette affaire où Paul Giacobbi conteste les faits qui lui sont reprochés. Cinq autres fonctionnaires de l'assemblée de Corse inquiétés dans cette même affaire ont formulé la même demande. 

Enfin, l'assemblée de Corse a voté un rapport pour que la Collectivité gère avec l’État le site Unesco de Piana à Scandula. Un projet de convention entre CDC et Etat a été adopté. Le rapport proposé par l'exécutif entend définir avec précision le nombre de visiteurs du site, afin de réguler les flux, et d'en préserver la faune et la flore. La gestion serait, si cette convention venait à être signée, déléguée à l'office de l'environnement.

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