Besançon : un intergroupe pour contrer le groupe En Marche au Conseil municipal
Ça gronde au sein de la majorité municipale de Besançon. Ce vendredi, des élus écologistes, communistes et socialistes ont décidé de créer un intergroupe. Un rassemblement pour marquer leur différence au sein du Conseil Municipal et de prendre leur distance par rapport au maire Jean-Louis Fousseret.
C'est une rupture dans la vie politique bisontine, la grogne de la gauche au Conseil Municipal. Des élus écologistes, communistes, socialistes et sans étiquette ont décidé de se rassembler et de créer ce vendredi un intergroupe. Une initiative pour se démarquer du maire, Jean-Louis Fousseret et élus devenus En Marche. Une fronde que le maire bisontin a tenté d'apaiser en revenant sur son arrêté anti-mendicité. Pour essayer de mettre un terme à la polémique, Jean-Louis Fousseret a rétropédalé ce vendredi et suspendu son arrêté du 3 juillet, pour le remplacer par un texte ne faisant plus apparaître le mot "mendicité". Pas de quoi rassurer ses opposants qui se retrouveront ce samedi à 16h pour une manifestation place Pasteur.
Garder le cap à gauche
Ce vendredi 31 août, Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon, aimerait vite l'oublier. Douze élus et adjoints ont décidé de prendre leurs distances vis-à-vis de sa politique et de créer un groupe d'opposants en restant dans la majorité municipale. Parmi eux, l'élu communiste Christophe Lime, l'élue écologiste Anne Vignot ou encore le socialiste Jean-Sébastien Leuba. C'est l'arrêté municipal anti-mendicité qui a provoqué cette fronde qui grondait déjà depuis plusieurs mois : "Cela faisait plusieurs mois qu'on s'interrogeait sur un certain nombre de décisions au niveau national qui ont bien entendu des conséquences au niveau local (les contrats aidés, la baisse des dotations)" note Christophe Lime.
"Nous voulons réaffirmer que l'avenir de la ville, c'est un projet qui est écologiste, qui est de gauche et qui est démocratique ce que nous considérons qu'aujourd'hui il n'est plus si on laisse Emmanuel Macron décider pour nous sur cette ville-là", Anne Vignot
Les douze élus restent chacun dans leur parti et continuent de voter les décisions du groupe majoritaire. C'est pour cette raison qu'ils ne se définissent pas pour des frondeurs par rapport à la gauche plurielle élue lors des dernières élections municipales. Christophe Lime assure que ces douze élus rassemblés en intergroupe sont "encore des fidèles à l'accord de 2014".
Christophe Lime
La démission n'est pas encore exclue
Pas question pour Christophe Lime, Anne Vignot, Sophie Andriantavy, Anthony Poulain, Elsa Maillot, Emile Briot ou encore Thibaut Bize de démissionner de leurs postes d'adjoints. Ils veulent continuer de peser dans la politique municipale de Besançon: "Si on s'en va demain, ça veut dire qu'il n'y a plus cette majorité de gauche à l'intérieur de la municipalité et je pense que là les électeurs et les concitoyens verront un changement de politique" promet l'élu communiste Christophe Lime qui n'exclut pas pour autant une éventuelle démission si la situation continue de se dégrader au sein de cette majorité municipale.
"La gauche est encore vivante au sein de la majorité", Anne Vignot
L'élue écologiste Anne Vignot elle est plus directe. Pour elle, ce n'est pas aux douze élus de claquer la porte de la municipalité : "On considère que ce n'est pas nous qui devrions sortir et du coup laisser la ville de Besançon à autre chose qu'une ville de gauche".
Anne Vignot
Eric Alauzet, bientôt candidat à la prochaine élection municipale ?
Une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule ! Toujours ce vendredi, le député Eric Alauzet s'est lui affiché comme un potentiel candidat aux municipales. Jean-Louis Fousseret et son potentiel successeur, mais certainement pas son fils spirituel, ont eu une discussion houleuse. Il faut dire que la tribune dans laquelle le député dit sans le dire qu'il sera candidat à Besançon aux municipales, n'a pas vraiment plu au maire. Jean-Louis Fousseret ne voit spécialement le député être une tête de liste En Marche.