Bourges : ambiance cordiale pour la dernière séance plénière du conseil départemental
Les trente-huit conseillers départementaux du Cher sont réunis pour la dernière session de la mandature. Elle se terminera ce mardi midi. La dernière séance présidée par le président, Michel Autissier (LR), qui ne se représente pas.
Michel Autissier avait annoncé un discours musclé, histoire de remettre les pendules à l'heure. Le président sortant du conseil départemental du Cher n'apprécie pas vraiment les critiques fustigeant un manque d'engagement supposé du département en matière sociale. Le berger allemand s'est transformé en gentil caniche. Certes, Michel Autissier a rappelé les deux chiffres qui qualifient selon lui le travail réalisé : l'accompagnement social représente aujourd'hui 60 % du budget du département (dont 100 millions versés aux allocataires du Rsa, de l'Apa, et de l'allocation Adulte Handicapé). Ce ratio n'était que de 53,8 % avant sa mandature. Un président, satisfait du travail accompli, même si l'assainissement de la situation financière de la collectivité a dû passer par une augmentation de 8 % de la fiscalité en 2016 (contre une hausse de 35 % sur les deux précédentes mandatures, rappellera Michel Autissier). Un regret cependant : celui de n'avoir pas pu mener à son terme la construction de la rocade de Bourges (suite à la décision du Conseil régional de ne plus financer les nouveaux investissements routiers). Michel Autissier espère que le prochain contrat de plan Etat-Région permettra enfin d'aboutir avant 2030. Un discours finalement assez policé. La quasi totalité de l'assemblée, applaudira d'ailleurs debout, le discours et l'action du président.
Jean-Pierre Charles, au nom du groupe Ensemble, Mieux vivre dans le Cher (PC), sera sur le même ton : " Pas question de repeindre en noir le bilan de la majorité sortante, au risque d'ouvrir la porte de l'assemblée à certaines personnes que nous ne voulons pas voir ici " (ndlr : des élus RN). L'élu, regrette cependant que le département du Cher n'ait pas été pilote dans la politique publique de l'insertion. Un manque d'ambition également en matière d'environnement, notamment sur l'eau et les déchets ménagers. Hugo Lefelle, pour le groupe Osons pour le Cher (socialiste-divers gauche) a certes regretté que le département n'ait pas davantage joué un rôle " d'assembleur " notamment dans la politique de l'eau, mais il a salué la place laissée par le président Autissier pour le dialogue dans un contexte "chahuté, avec les menaces sur l'existence des départements en 2015, la crise des gilets jaunes, et la pandémie du Covid ". Jacques Fleury, enfin, au nom du groupe Avenir pour le Cher (LR, UDI, DVD, sans étiquette) s'est félicité pour sa part des bons ratios financiers retrouvés par le département, " la collectivité restant un rempart face au désoeuvrement des personnes les plus en difficulté ".