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Bras de fer entre la Corse et l’Etat, Gilles Simeoni l’assure : “je ne démissionnerai pas !”

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Alors que les relations entre la Corse et Paris sont au point mort, le président de l’Exécutif de Corse, qui n’entend pas supporter seul la dette de la Corsica Ferries, assure qu’il ne quittera pas ses fonctions si le gouvernement venait à lui jouer un mauvais tour.

Gilles Simeoni assure que la Corse ne supportera pas le poids du remboursement de 90 M€ à la Corsica Ferries Gilles Simeoni assure que la Corse ne supportera pas le poids du remboursement de 90 M€ à la Corsica Ferries
Gilles Simeoni assure que la Corse ne supportera pas le poids du remboursement de 90 M€ à la Corsica Ferries © Radio France - Patrick Rossi

Certains y verront depuis quelques jours une légère remontée des températures. Les discussions ont repris, en douceur, entre la Corse et Paris. Cela réchauffe quelque peu le climat. Mais il faudra attendre des jours meilleurs pour voir le thermomètre se stabiliser à des degrés plus appréciables.  

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Et ce ne sont pas les échanges par médias interposés entre le préfet de Corse et le président du conseil Exécutif de Corse qui vont favoriser ce retour à des températures plus douces. 

Pascal Lelarge, dans son rôle de représentant de l’Etat et, après que le remboursement de 90 M€ à la Corsica Ferries n’ait été inscrit au budget supplémentaire de la Collectivité de Corse, a indiqué qu’il ferait le nécessaire pour que la somme soit versée à la compagnie maritime. Et qu’il étudierait les lignes budgétaires de ladite collectivité pour le faire.   

Un coup de tonnerre ? Pas vraiment à en croire Gilles Simeoni. Invité de RCFM, le président de l’Exécutif de Corse s’est longuement expliqué sur ce dossier qui a assombri un temps, il est vrai, le ciel insulaire. “Le préfet de Corse ne tapera pas dans la caisse” a ainsi précisé le chef de file de la Collectivité de Corse. “Cela dépend aujourd’hui du gouvernement. Tout le monde sait que le préfet n’est qu’un exécutant. La balle est aujourd’hui, non pas au palais Lantivy mais à Paris”

Gilles Simeoni recadre ainsi les choses et assure que les discussions avec le gouvernement sont en cours sur ce dossier maritime délicat. “Le gouvernement a fait savoir, de façon indirecte, qu’il entendait discuter, qu’il acceptait le principe de co-responsabilité de l’Etat dans l’affaire de la Corsica Ferries”

Paris doit respecter la démocratie  

Le dialogue entre la Corse et Paris ferait donc l’objet de quelques éclaircies. Mais le ciel est loin d’être tout bleu. Gilles Simeoni ne voudra pas se contenter de ce seul dossier maritime. “J’attends maintenant des signes clairs de Paris et de Matignon sur l’ensemble du dossier Corse, un dossier fondamentalement politique” indiquait-il encore sur l’antenne d’RCFM.  

Gilles Simeoni veut donc croire en des jours meilleurs. Mais si le mauvais temps venait à reprendre le dessus ! Que ferait-il ? Quitterait-il ses fonctions ? “Je ne démissionnerai pas” a-t-il répondu. “Les Corses nous ont fait confiance pour que nous assumions les responsabilités qu’ils nous ont confié. Je n’accepterai pas que Paris ne respecte pas la démocratie et le suffrage universel” conclut Gilles Simeoni.     

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