Budget 2019 : baisse d'impôts et mesures d'économie au programme
Une croissance qui tousse, des réformes présentées comme nécessaires mais pas toujours populaires, le tout sous l'oeil de Bruxelles : le gouvernement va détailler ce lundi sa recette budgétaire pour 2019. Il promet une baisse d'impôt de 6 milliards.

Dans un contexte économique plus difficile que prévu et avec une croissance moins forte qu'attendue, le budget 2019 est présenté en conseil des ministres ce lundi. Faute de réelles marges de manœuvre, Bercy a été obligé de faire preuve d'imagination. Voici ce qu'il faut retenir.
6 milliards d'impôts en moins pour les ménages
L'exécutif va vanter un budget qui selon l'Elysée se traduira par un allègement d'impôts de 6 milliards d'euros pour les ménages, malgré des hausses de taxes sur les carburants et le tabac. C'est l'argument de vente du gouvernement pour faire passer ce budget. Pour arriver à ce calcul, il faut prendre en compte les 3,8 milliards d'euros de la baisse de la taxe d'habitation pour 80% des ménages, la suppression des cotisations salariales pour les actifs estimée à 4 milliards, la baisse de la CSG pour 300.000 retraités modestes qui compte pour 300 millions et l'exonération de cotisations sur les heures supplémentaires pour 600 millions.
Toutes ces baisses viendront compenser la hausse de la fiscalité énergétique (dont les prix des carburants) pour 1,9 milliard et l'augmentation du prix du paquet de cigarettes pour 400 millions d'euros.
"Tout le monde mis à contribution"
Pour réussir ce numéro d'équilibriste, Bercy a dû se résoudre à procéder à un tour de vis sur les dépenses.
Le projet de loi de finances comprendra ainsi un quasi gel des pensions de retraite, des allocations familiales et des aides personnalisées au logement, qui ne seront revalorisées que de 0,3% alors que l'inflation est attendue à 1,3%. De quoi économiser près de trois milliards d'euros. Des efforts seront également demandés aux chambres de commerce et d'industrie, à l'audiovisuel public et l'administration fiscale. La politique de l'emploi, enfin, sera mise à contribution avec une baisse de crédits de 2,1 milliards d'euros, qui passera notamment par une réduction du nombre de contrats aidés.
La baisse du nombre de fonctionnaires se poursuit
Côté fonction publique, cette cure d'amaigrissement se traduira par la suppression de 4.500 postes sur le périmètre de l'État, sur un total de 50.000 prévus d'ici à 2022. Les ministères les plus touchés seront les Comptes publics (2.000 postes) et l'Éducation nationale (1.800). "Tout le monde sera mis à contribution", y compris "les entreprises", a promis le ministre des Finances Bruno Le Maire. Ces dernières devront ainsi patienter dix mois avant de bénéficier d'une baisse de cotisations patronales prévue à l'origine pour le 1er janvier.
Dans les clous de Bruxelles ?
Selon Bercy, le déficit public devrait s'établir à 2,8% du PIB. Un chiffre en hausse de 0,4 point par rapport à la prévision envoyée à Bruxelles au printemps, mais inférieur aux 3% exigés par Bruxelles. "La barre des 3% ne sera pas loin", souligne Olivier Passet, économiste chez Xerfi, qui invite à la prudence : "le moindre fléchissement de la croissance pourrait mettre à terre les objectifs du gouvernement".
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