Carmaux : treize députés LREM pour commémorer la mémoire de Jean Jaurès mais pas d’hommage unique
Treize députés d’Occitanie ont commémoré les 105 ans de l’assassinat de Jean Jaurès ce mercredi matin à Carmaux. Un hommage quasiment en catimini qualifié de "récupération" par les partis politiques de gauche.

"Jaurès n’appartient à personne", les mots de la députée Marie-Christine Verdier-Jouclas pendant son discours devant la statue du député tarnais assassiné le 31 juillet 1914 montrent bien que tout n’est pas simple. En tout cas l’image est forte. Treize députés qui ensemble entonnent une marseillaise pour commémorer un "symbole de paix".
Reportage Sandrine Morin
Jaurès modéré comme Les Marcheurs ?
Étaient présents : Anne Blanc, députée de l’Aveyron, Annie Chapelier, députée du Gard, Olivier Damaisin, député du Lot-et-Garonne, Nicolas Démoulin, député de l’Hérault, Françoise Dumas, députée du Gard, Jean-François Eliaou, député de l’Hérault, Laurence Gayte, députée des Pyrénées-Orientales, Danièle Hérin, députée de l’Aude, Stéphane Mazars, député de l'Aveyron, Patricia Mirallès, députée de l’Hérault, Alain Perea, député de l’Aude, Mireille Robert, députée de l’Aude. Jaurès : un homme politique assassiné et ce n’est pas anodin alors que des permanences parlementaires sont régulièrement attaquées en ce moment insiste Marie-Christine Verdier-Jouclas.
Le parrallèle entre les permanences attaquées et la mort de Jaurès : MC Verdier-Jouclas.
"Montée des nationalismes"
Et évidemment le Carmausin est une figure qui plaît, "presque LREM", ose Mireille Robert député de l’Aude. "Je pense qu’il aurait pu être dans la frange en marche. On est très large. On part de la droite et on va aussi vers la gauche. On est modéré. Et lui il était peut-être vif dans ses propos, mais il n’était pas révolutionnaire. Il avait des propos vers la paix, le respect, la bienveillance. Des valeurs que nous portons. Et quand on a une patrie ou il y a la montée des nationalismes, c’est bien de dire qu’on a foi en lui. Et qu’il a représenté quelques chose de notre histoire."
Mais pourtant rien n’est simple. Pour l’hommage, à Carmaux, il y a eu trois commémorations distinctes pour Jaurès. Et surtout La République en Marche n’avait pas annoncé l’hommage par peur d’être bousculé . Ce que regrette Anne Blanc, élue de l’Aveyron. "J’ai toujours travaillé pour fédérer les énergies. Essayer de monter les élus, les partis, les citoyens les uns contre les autres, ca va à l’encontre de la pensée de Jaurès."
Récupération
Et de l’autre côté, les communistes osent le mot de récupération. "On ne peut pas s’accaparer le nom de Jaurès et les conquis de Jaurès et les casser dans le même temps" tempête le représentant du PCF dans le Carmausin, Alain Rousseau. Le maire de Carmaux, Alain Espié, élu PS, n’a lui pas voulu assister à l’hommage des 13 députés LREM. À peine est-il venu les saluer à la fin de la cérémonie. Il a assisté à un autre cérémonie avec socialistes à 18h.