SNCF, facs, justice : "On rêve d’un service public de qualité" (Amin Ben Ali, de la France insoumise en Isère)
mercredi 11 avril 2018 à 9:10 Par Élise Martin et Nicolas Crozel, France Bleu Isère
Grève des cheminots, blocages dans les universités, rapports de force à Notre-Dame-des-Landes : les contestations s'additionnent de jours en jours. Pour Amin Ben Ali, responsable isérois de la France Insoumise, "il faut continuer et amplifier les mobilisations".
Grenoble, France
A l'aube des 50 ans de mai 68, les revendications s'accumulent en France. Pour l'un des représentants de la France Insoumise, Amin Ben Ali, se mobiliser reste la seule solution face à un gouvernement qui semble déterminé. "On instaure un rapport de force comme en 1995. Édouard Philippe était droit dans ses bottes, comme l'était Alain Juppé, et on réussit à faire plier le gouvernement en bloquant le pays là où ça fait mal, c'est-à-dire, du point de vue économique."
Un rapport de force dans l'opinion
Bloquer le pays, c'est aussi risquer de braquer une partie de la population privée de moyens de transport. À cette problématique, Amin Ben Ali répond : "au-delà de bloquer les réformes, on propose une solution alternative à tout cela : remettre de l’argent dans nos services publics et faire en sorte que la France ne réponde plus aux injonctions européennes qui veut libéraliser à tout va." Une façon, selon lui, d'avoir "un service public de qualité". Et pour gagner l'opinion publique, il compte sur "l'intelligence des Français pour comprendre. Cela coûte cher de faire une grève pour l'intérêt général."
"Plus on est nombreux, plus on est légitimes"
Du côté des blocages dans les universités, là aussi les avis divergent. Sur le campus de Saint-Martin-d'Hères, les manifestants n'ont pas réussi à rassembler contre la sélection à l'université, une des réformes du plan Vidal, du nom du ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal. Amin Ben Ali espère alors sur une meilleure mobilisation pour faire passer les revendications : "le but c'est qu'un maximum de personnes se greffent à nous car plus on est nombreux, plus on est légitimes pour prendre des décisions". Et pour atteindre cet objectif, il rassure ceux qui doutent : "quoi qu'il en soit, les étudiants pourront passer leurs partiels plus tard, lorsque nous aurons obtenu que cette loi soit retirée."