Christophe Castaner à Perpignan pour soutenir Romain Grau après le saccage de sa permanence
Le ministre de l'Intérieur était à Perpignan ce mercredi pour soutenir le député Romain Grau, dont la permanence a été vandalisée samedi 27 juillet, sur le passage d'une manifestation des "gilets jaunes". Un gros dispositif policier était déployé pour sécuriser cette visite.

Déplacement surprise de Christophe Castaner à Perpignan hier après-midi : le ministre de l'Intérieur a visité le siège du SDIS66, le service départemental d'incendie et des secours, où lui a été présenté le dispositif opérationnel estival de lutte contre les feux de forêts.
Mais juste avant, à 14h, il a visité la permanence du député LREM Romain Grau, saccagée ce samedi en marge d'une manifestation de gilets jaunes. La vitrine de la permanence a été brisée et des individus masqués ont même tenté d'incendier les locaux, mais les quelques flammes ont été rapidement éteintes. Le député de la majorité Romain Grau a porté plainte, mais pour l'instant aucun suspect n'a encore été interpellé.
Un "attentat" contre "la vie d'un parlementaire"
Cette entrevue entre le député et le ministre était censée être privée, mais l'échange entre le ministre et le député s'est déroulé sous l'oeil des caméras et micros ouverts, en direct sur une chaîne d'info en continu. Les mots utilisés lors de cet échange étaient particulièrement forts.
Christophe Castaner a notamment parlé d'un "attentat",commis par des "brutes" : "Le principe d'un attentat, c'est qu'il est préparé. Là, les gens avaient acheté des bidons d'essence, ils s'étaient équipé, et ils ont tenté d'attenter à la vie d'un parlementaire, qui était présent dans la permanence. Cela mérite qu'on mobilise tous les moyens de recherche pour retrouver ceux qui ont fait ça et qu'ils soient mis à disposition de la justice."
Un dispositif jugé disproportionné par la mairie
Christophe Castaner a aussi eu un mot de soutien pour l'autre député de la majorité Sébastien Cazenove. Vendredi ce sont des tonnes de pêches pourries et de déchets qui avaient été deversées par de jeunes agriculteurs à Thuir devant sa permanence.
Mais cette visite de soutien s'est accompagnée d'un gros dispositif des forces de l'ordre, causant une sacrée pagaille, alors qu'une partie du centre-ville, notamment le boulevard Clémenceau et l'avenue du Maréchal-Leclerc, étaient interdits à la circulation.
Cela a occasionné de gros bouchons, particulièrement sur les voies sur berge. De quoi mettre en colère l'adjointe au maire de Perpignan chargée de la sécurité publique, Chantal Bruzi : "Un ministre est là, et d'un seul coup on dirait qu'on est en guerre : les bus à l'arrêt, les voitures immobilisées sur le quai Sadi-Carnot, des professionnels qui ne peuvent plus travailler... Tout était bloqué du boulevard des Pyrénées jusqu'à la voie sur berge. Le centre-ville était quadrillé, alors qu'à mon sens, les forces de police devraient être utilisées pour autre chose".